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Une équipe de psychiatres de Stanford teste un nouveau traitement de la dépression, basé sur la stimulation électrique du cerveau.
brainpacemaker DR
Une petite décharge pour sortir du marasme... La Clinique de la dépression de l’université de Stanford vient de lancer un essai clinique sur une forme homéopathique d’électrochocs capable de soulager les grands dépressifs. Depuis longtemps, on utilise les chocs électriques en psychiatrie, non pas pour punir les patients mais pour traiter les désordres psychiatriques lourds. Le traitement, toujours administré sous anesthésie, est certes un peu grossier, mais il a longtemps été le seul moyen d’enrayer les dépressions très sévères. Toutefois, l’effet de ces électrochocs n’est que temporaire et, étant donnée la violence du traitement, on ne doit pas les répéter trop souvent... au risque de finir comme Randle Patrick McMurphy (alias Jack Nicholson) dans Vol Au-Dessus d’un Nid de Coucou.
Des épileptiques de bonne humeur
Charles Battista, professeur assistant de psychiatrie et directeur de la Clinique de la dépression, a donc eu l’idée lumineuse d’utiliser une sorte de pacemaker pour stimuler régulièrement et à faible intensité les zones du cerveau impliquées dans la régulation de l’humeur. Le stimulateur, appelé VNS (Vagal Nerve Stimulator), est posé dans le cou et les impulsions électriques sont envoyées au cerveau par l’intermédiaire du nerf vague. Fabriqué par Cyberonics Inc, le procédé était conçu à l’origine pour traiter les épilepsies. Les psychiatres de Stanford ont cependant remarqué que certains épileptiques dépressifs connaissaient une nette amélioration de leur humeur grâce à ce dispositif. Un essai clinique à grande échelle est donc désormais mené pour tester l’effet thérapeutique du VNS sur les dépressifs chroniques. Pour le moment, Battista et ses collègues n’ont relevé que des effets secondaires mineurs lors d’une utilisation prolongée : une légère irritation près des zones d’implantation de la pile ainsi qu’un enrouement de la voix lorsque les impulsions sont générées par le VNS.