L’essentiel du coût d’un ordinateur ne vient pas de l’achat, mais de sa maintenance. Quand le PC nous bouffe la vie, au lieu de nous la simplifier.
Les machines, pense-t-on naïvement, sont là pour libérer l’homme. On peut finir par en douter devant la complexité finalement croissante de l’utilisation des ordinateurs. Avez-vous acheté un ordinateur à Noël ?
Si oui, combien de temps cela a-t-il pris pour le mettre en marche, installer les logiciels, les CD-Roms, les périphériques (imprimantes, modem, scanner, etc ), et faire que tout cela marche parfaitement ?
Longtemps. Très longtemps. Trop. Certes, les utilisateurs de Mac ont encore la chance d’une plus grande cohérence entre la machine et les logiciels, mais qu’on ne s’y trompe pas : le jour où Mac OS devra, comme Windows, être compatible avec des milliers de périphériques différents, construits par des marques dont ni Apple ni Microsoft ne connaissent le nom, et des dizaines de milliers de logiciels, le problème sera le même. Il est quasi impossible d’être compatible avec tout le monde. Et c’est bien le drame de l’acheteur qui souhaite simplement que son ordinateur soit compatible avec lui ?
Alors il y passe des week-ends. Ces soirées. Pour que cela marche. Quand il ne lui faut pas ajouter de la mémoire ou une carte particulière pour faire marcher un CD-Rom ou un logiciel qu’il pensait parfaitement adapter pour sa machine. Reste la Hot-Line. Avez-vous déjà appelé une Hot-Line ?
Rien à dire de plus. Des heures à attendre, puis des heures à comprendre. Pourquoi cela ne marche pas ? Et le pire c’est qu’on s’y habitue. Quand on monte dans un avion, on s’attend à ce que cela marche. Quand on monte dans un train ou une voiture, idem. Quand on décroche un téléphone ou allume la télé, pareille. Mais quand on met l’ordinateur sur " en marche", on s’attend toujours à un problème ? mais cela ne nous arrête pas pour en acheter un autre plus tard !
Pensez-y : d’après une étude de GartnerGroup, 70 % du coût d’utilisation. D’un ordinateur c’est la maintenance. L’achat n’est rien. Si vous n’êtes pas une entreprise, vous paierez les 70 % en temps gâché ; mais c’est la même chose. C’est pourquoi certains laboratoires de recherche, mais aussi les grandes entreprises comme Microsoft ou IBM, annoncent que le futur n’est pas au PC mais à une multitude d’appareil dédiés à une seule tâche. Beaucoup plus faciles à maintenir, beaucoup plus aisés à garantir. Une machine pour les jeux, une autre pour le traitement de texte, une autre pour Internet, une autre pour ?
On a, dans les cuisines, abandonné le robot à tout faire pour plusieurs petits robots spécialisés. Peut-être devra-t-on faire la même chose avec l’ordinateur : s’en débarrasser pour mieux l’utiliser.