

1er/02/2001 • 11h02

poussière

archmag11
Kristofer Pister voit petit. Minuscule même. À la tête d’une équipe de chercheurs de l’université de Californie à Berkeley, ce roboticien rêve de créer des grains de poussière intelligents.
De minuscules systèmes électroniques qui embarqueraient, dès juillet 2001, des capteurs sophistiqués, un système de communication, une source d’énergie et un processeur programmable dans à peine un millimètre cube. Ces Mems (micro-electromechanical systems) ultra-légers pourraient être lâchés par milliers dans le ciel afin de former un véritable nuage espion... Imaginez un avion miniature autonome - un drone -, qui déverserait ces micro-robots au-dessus d’un champ de bataille. Portés par le vent, ces Mems détecteraient d’éventuels produits chimiques dans l’air, ainsi que la position et l’équipement des troupes adverses. Le scénario a convaincu la Défense américaine de
subventionner le projet Smart Dust à hauteur de 1,2 million de dollars sur trois ans. D’autres applications sont envisagées. Les Mems pourraient être, par exemple,
de précieux alliés pour les météorologues. Et si on avale de la « poussière intelligente » ? Pas de panique : selon Kristofer Pister, ce n’est guère plus dangereux que d’avaler un moucheron.
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