La FTC américaine a porté plainte contre un auteur de sites pour utilisation abusive de fenêtres pop-up. Celui-ci a déjà fait l’objet de 63 poursuites pour cybersquatting.
"Poursuivre John Zuccarini, c’est un peu comme monter sur le nouveau vélo du voisin : chacun attend son tour", écrit Wired. Et pour cause, l’homme a déjà été poursuivi 63 fois pour cybersquatting ! D’après la FTC, la Commission fédérale du commerce américaine, il aurait déposé 41 variations autour du nom de la chanteuse pour ados Britney Spears, telles que britneyspear.com. La plupart du temps, l’adresse déposée ressemble à une lettre près à un site connu.
Mais l’administration américaine, qui a porté plainte auprès d’un tribunal de Pennsylvanie, ne place pas son action sur le terrain de la propriété intellectuelle. Ce qui chiffonne la FTC, c’est l’utilisation que fait le sieur Zuccarini de ses noms de domaine tronqués : souvent égarés à cause d’une faute de frappe, les internautes, qui arrivent sur un site de l’imposteur se voient infligés une série de fenêtres successives de publicité dites pop-up. Fermer la première en ouvre une seconde, et ainsi de suite. Une technique très couramment pratiquée par les sites pornos. Mais sur les sites incriminés, la succession est infinie et l’internaute n’a d’autre choix que de quitter son navigateur pour sortir de l’enfer publicitaire zuccarinien. D’après Wired, la FTC juge que la méthode est "une tentative d’escroquerie du citoyen" et veut obtenir le remboursement des revenus publicitaires engrangés par le responsable du site. Revenus qui, d’après ses curieuses estimations, atteindraient le million de dollars annuel. Comme quoi la pub sur Internet, ça rapporte quand même. Le tribunal de Pennsylvanie a donné raison à la commission fédérale. Seul problème : la FTC ne sait pas où se trouve John Zuccarini.