La fracture numérique
Olivier StorchNotes de la Fondation Robert Schuman
Rédigé par un inspecteur des finances, maître de conférence à Sciences Po et HEC, ce petit ouvrage bien ficelé fait le point sur la « fracture numérique » avec force statistiques et schémas. Le tout dans la clarté et la concision. Ce terme, popularisé par les pouvoirs publics américains dès 1995, est à la mode en France. Il prolonge le discours électoral de Jacques Chirac sur la fracture sociale et renouvelle les thèmes jospiniens. Olivier Storch décrit la réalité de cette ignorance technologique et de ce retard qui lèsent les pays en voie de développement et les couches sociales les moins favorisées. « Ne pas avoir d’accès à Internet, ou bien ne pas savoir s’en servir, équivaudra bientôt à ne pas savoir lire ou écrire », explique-t-il, en citant le département du Commerce américain. Enfin, il propose des pistes pour résorber la fracture numérique. Le laissez-faire n’est pas la solution : c’est aux pouvoirs publics français et européens de s’impliquer.
Money & Power, The History of Business
Howard Meanséd. John Wiley, New-York
Inspiré d’un documentaire à succès de la chaîne américaine CNBC, cet ouvrage retrace l’histoire du business depuis le Moyen-Âge dans un style effectivement très télévisuel. Chaque chapitre est conçu comme une émission, dédiée à un personnage ou à un événement : Saint Godric, Philippe II d’Espagne, la tulipmania hollandaise, James Watt, Henri Ford, Robert Woodruff, de Coca-Cola, Bill Gates. C’est fouillé et ça se lit tout seul. Cette histoire recomposée est certes très occidentale (on ne parle que de l’Europe et des ...tats-Unis ; l’idéologie de la libre entreprise transpire à chaque phrase). Mais le parcours vers plus de libéralisme est bien raconté. S.G.