L’imagerie virtuelle s’attaque à un nouveau domaine : l’identification d’espèces fossilisées jusque-là inconnues. Une preuve plus convaincante sur le plan scientifique que sur le plan graphique.
"Nous sommes désormais capables de faire revivre des créatures fossilisées et de les projeter dans le XXIe siècle." La déclaration du Dr. Mark Sutton, de l’université d’Oxford, signifie-t-elle qu’un scénario à la Jurassic Park est en passe de devenir réalité ? Possible, selon un article de la BBC paru en ligne le 3 avril. Cet article évoque une étude anglaise qui porte sur les fossiles de la région de Herefordeshire. Ces organismes, mollusques, crustacées et vers ont été piégés, il y 245 millions d’années, dans des roches volcaniques dont il est difficile de les extraire de manière non destructive. D’où le recours à une technique d’imagerie. Les fossiles ont d’abord été tomographiées, c’est à dire photographiés de manière à obtenir des images en coupe d’épaisseur microscopiques. Les images obtenues ont ensuite été assemblées pour obtenir une représentation numérique tridimensionnelle.
Graphisme scientifique
Entre 15 et 20 espèces nouvelles devraient être identifiées par cette méthode. Les chercheurs espèrent même pouvoir se faire une idée de l’écosystème dans sa totalité. Ces fossiles, ancêtres distants des escargots et autres crevettes actuelles, constituent des pièces supplémentaires dans le puzzle de l’évolution. Pour ceux que la théorie de Darwin laisse perplexes, les animations de ces images virtuelles sont disponibles en ligne. Rotations de fragments d’Acaenoplax Hadaye en noir et blanc sur fond bleu, avec pour seule fantaisie un petit jeu d’ombres... Un graphisme pour le moins préhistorique !