Ancien international de volley, Jean Hornain est directeur général de l’...quipe.fr et de l’...quipe TV. Bilan et perspectives...
Quel bilan tirez-vous de cette année d’existence ?
Un bilan très positif. Il y a un an, pas mal de gens étaient sceptiques concernant le lancement de notre site. Certains s’interrogeaient : « Vous faites de la presse, qu’allez-vous faire sur Internet ? » Aujourd’hui, le site connaît un réel succès d’audience. Au mois de mai 2001, le site a totalisé plus d’un 1,6 million de visites selon les chiffres de Cybermètrie et 9 millions de pages vues. Lequipe.fr se classe désormais deuxième site d’informations sportives derrière sports.com, alors que nous nous sommes lancés tardivement. En termes de services aux lecteurs, Internet joue pleinement son rôle. C’est notamment le cas de la consultation payante de la version électronique qui est principalement destinée aux expatriés. À l’étranger, les lecteurs ne peuvent se procurer le journal qu’avec 48 heures de décalage. De plus, à l’heure où nous parlons, L’...quipe n’est pas distribué dans les kiosques suite à un conflit avec les NMPP. Je pense que certains lecteurs consulteront le journal en ligne.
Le blocage juridique autour des droits de diffusion d’images sportives sur le Net freine-t-il le développement de l’...quipe.fr et L’...quipe TV sur la Toile ?
Non, je ne crois pas. Diffuser tous les buts du championnat de France de football n’est pas notre vocation première. Même si, pour la saison 2000-2001, nous avions passé un partenariat avec le site de Canal+ qui mettait en ligne les buts du championnat, il est clair que nous avons d’autres priorités pour le moment. Notamment, celle de constituer, sur le site l’...quipe.fr, une véritable mémoire du sport, via l’exploitation de notre fonds d’archives. Nous sommes en train de constituer une banque de données. Par exemple, sur les équipes de France de football qui se sont succédé ou l’historique du Tour de France. Ce sont des services que nous comptons un jour commercialiser. Nous ne pensons pas qu’un site puisse se financer exclusivement par la publicité.
Que peut apporter Internet à la communauté sportive ?
Internet représente surtout un formidable outil d’informations plus qu’un média traditionnel. Je pense notamment à des informations très locales : le résultat de l’équipe de foot du village voisin, par exemple. Ce n’est pas notre cœur de métier, qui est celui de l’information sur le sport haut niveau, mais c’est une piste à laquelle il nous faut réfléchir.