23/08/2000 • 00h00
NTT ne veut pas jouer les indics
Le principal opérateur télécom nippon refuse d’envoyer ses employés effectuer des écoutes téléphoniques. Un coup dur pour le gouvernement japonais...
Tout était réglé. L’appareil législatif bien en place : le Parlement japonais avait entériné l’année dernière une loi sur les écoutes téléphoniques. Le but ? Légaliser les interceptions de communication sur les réseaux (mobiles, lignes fixes, courriers électroniques) afin de lutter contre les " crimes organisés ". Depuis le 15 août, la loi est même entrée dans sa phase d’application. Oui, mais voilà, le géant de la téléphonie NTT DoCoMo refuse de fournir aux autorités ses précieux techniciens. C’est ce que révèle The Japan Times (en anglais). Les opérateurs de NTT étaient censés prendre en charge la partie technique des écoutes. En contrôlant notamment leur durée légale. Qui ne doit pas dépasser 30 jours. Depuis le début de l’année, une centaine d’organisations japonaises et des partis de l’opposition ont dénoncé cette loi. NTT DoCoMo a justifié sa décision en mettant en avant le stress que peuvent engendrer ces opérations sur le bien-être de ses employés...À défaut d’opérateurs de NTT, les autorités judiciaires devront se contenter d’employés municipaux ! Sans doute moins performants...
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