Depuis hier, 86 000 salariés de Vierzon, une des plus grosses entreprises américaines de téléphonie, sont en grève. Un conflit majeur pour les syndicats.
Ils racontent les journées interminables, les enfants endormis quand ils rentrent chez eux et la pression quotidienne : les salariés de Verizon, un des plus gros opérateurs américains de téléphonie, racontent leur ras-le-bol. Depuis hier, ils sont 86 000 à s’être mis en grève : ils revendiquent de meilleures conditions de travail, des horaires réguliers et moins de flexibilité. Hier, les grévistes ont obtenu la réévaluation des salaires, la baisse du nombre d’heures supplémentaires et des vacances mieux réglementées.
Comme l’explique Eric Rabe, porte-parole de Verizon - né de la fusion entre Bell Atlantic Corp et GTE Corp - : "il y a encore beaucoup de travail à faire et il ne devrait pas y avoir d’accord conclu avant quelques jours".
Action des syndicats
Les questions qui fâchent ? La sécurité de l’emploi et la présence syndicale au sein de la filiale téléphonie mobile de Verizon (Verizon Wireless). Après la fusion en juin avec GTE, la direction s’est engagée à ne pas licencier et à ne pas délocaliser. Des promesses trop légères pour les deux syndicats qui demandent des garanties. Réponse du patronat : la flexibilité est essentielle pour répondre aux demandes des consommateurs et gérer les flux d’appels. Discussion en cours.
Mais pour les deux fédérations de travailleurs, Communications Workers of America (CWA) et l’International Brotherhood of Electrical Workers, l’enjeu de ces négociations va au delà de simples revendications salariales. Moins de 50 salariés de Verizon Wireless (qui en compte 32 000) sont syndiqués. Dans la branche téléphonie fixe, ils sont près de 80%. Les leaders syndicaux veulent pouvoir organiser, sans restrictions, la mobilisation des salariés. Pour eux, une simple adhésion suffit. La direction, elle, demande un vote à bulletin secret. Réponse dans quelques jours.
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