Face aux refus des éditeurs classiques, John Blumental a édité à compte d’auteur et mis en vente sur le Net son dernier roman. Moralité : January Magazine, prestigieux magazine littéraire, l’a élu parmi les 50 meilleurs livres de l’année 2000.
Scénariste et auteur, John Blumenthal entendait bien faire publier What’s wrong with Dorfman ?, sa dernière œuvre. Mais les trente éditeurs à qui il l’adressa lui retournèrent des avis du genre : "Personnages puissants, intrigue extraordinaire. Désolé, mais nous ne pouvons pas le publier." Ce furent, relate Wired, ces compliments qui persuadèrent Blumenthal de passer à l’acte en solo. Ayant déjà publié cinq titres, il connaissait l’importance du marketing dans le succès d’un livre : "Je me suis dit que je ne pouvais pas m’en tirer moins bien que les éditeurs, déclare-t-il. Ils font un drôle de boulot. Je suis bien placé pour le savoir. Parfois, on dirait presque qu’ils cherchent à ne pas gagner d’argent."
En accord avec son agent, Blumenthal s’était résolu à conserver secret son choix de l’édition à compte d’auteur : on l’avait averti que si la nouvelle s’en répandait, la "grande presse" refuserait de critiquer son livre. L’auteur ajoute que sans l’existence du Net, il ne serait pas passé à l’action, et loue l’aisance avec laquelle un livre peut être mis en vente dans une librairie en ligne. Enfin, il n’oublie pas de remercier ces personnes rencontrées sur divers forums thématiques de Egroups.com, qui l’ont aidé à faire connaître Dorfman, dont 2 000 exemplaires se sont vendus au cours des derniers mois.
"From Rejection to E-lation", l’article de
Wired:
http://www.wired.com/news/culture/0...
Le site du roman
What’s wrong with Dorfman?:
http://www.whatswrongwithdorfman.com/