Gagnant peu à peu l’Hexagone, la Boucle Locale Radio (BLR) offre l’Internet à haut débit par voie hertzienne. Le point avec Jean-Pierre Lamoine, de Broadnet, un des leaders français qui vient de s’implanter en Île-de-France.
Quel est le débit assuré par la boucle locale radio ?
De 128 kb/s (kilobits par seconde) à 8 Mb/s (mégabits par seconde), l’offre de Broadnet étant limitée à 2 Mb/s. Un client qui opte pour un débit garanti de 512 kb/s peut atteindre un niveau plus élevé si la charge du réseau le permet.
Quel est l’intérêt de la BLR par rapport à l’ADSL et à la fibre optique ?
Le débit asynchrone de l’ADSL convient bien aux particuliers, dont le volume de données téléchargées est supérieur à celui émis vers Internet. La fibre optique, adaptée aux besoins des grands comptes, se justifie en cas de très gros débit. La BLR s’adresse aux PMI et PME consommatrices d’Internet qui échangent beaucoup de données.
Les opérateurs ne semblent pas prêts à lancer une offre à l’attention des particuliers. Pourtant, techniquement, tout est prêt ?
Oui, en théorie, les particuliers peuvent bénéficier de la BLR. En juillet 2000, l’ART a attribué des licences aux opérateurs BLR pour les fréquences 26 GHz et les fréquences 3,5 GHz. Pour les particuliers, la fréquence la plus adaptée est celle des 3,5 GHz. Elle permet d’élargir, avec des débits plus faibles, le rayon des zones couvertes par les stations de base. Mais l’offre aux particuliers n’est pas encore d’actualité.
Quel est l’équipement nécessaire ?
Les entreprises installent, sur le toit de leur immeuble, une antenne dont le diamètre ne dépasse pas 30 cm. Dans leurs locaux, il place un petit boîtier qui relie l’antenne au réseau de l’entreprise. L’antenne du client doit être placée à 3 ou 4 km maximum d’une de nos stations de base.
Si une entreprise équipée d’une antenne voit un building s’élever devant son site, pourra-t-elle encore accéder à Internet ?
Non, car la station de base et le site client doivent « se voir ». Si cette ligne de vue est coupée, nous pouvons surélever l’antenne. Ou, si cela ne suffit pas, nous redirigeons l’antenne du client sur une autre station de base.
La réception varie-t-elle en fonction des conditions météo ?
Oui, mais pour éviter ces effets, nous tenons compte des zones de pluviométrie établies par la météo nationale, de sorte que nos clients ne sont nullement affectés.