Le WAP a trouvé ses utilisateurs idéaux chez les fermiers britanniques. Traçabilité oblige, ils pisteront leurs vaches avec ce gadget.
 Arnaud Gonzague |
Vous êtes farmer dans un coin du Royaume-Uni. Vous possédez quelques centaines de têtes de bétail, et vos produits sont victimes, à cause de l’affaire de la vache folle, d’une mauvaise image. Ne cherchez plus, le WAP est fait pour vous. En parcourant les pâtures, vous pourrez enregistrer avec votre mobile la naissance de petits veaux, ou l’arrivée de quelques bonnes génisses. Chaque mouvement animal dans la ferme se mémorisera ensuite dans une immense base de données gérée par braidgrove.com : d’ores et déjà, le site répertorie 200 000 bêtes, "tracées" par Internet Si un nouveau cas de vache folle se déclare, on pourra donc retrouver aisément la trace de l’animal Et repérer aussi chacun de ses congénères ayant été au contact, tout au long de sa vie, avec une vache atteinte d’encéphalopatie spongiforme bovine (ESB).
90 000 animaux perdus
Depuis juillet 1996, la collecte de ces informations est obligatoire au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique connaît le parcours de tous les animaux grâce au British Cattle Movement Service. Mais 90 000 têtes de bétail échapperaient chaque année à la vigilance de cet organisme, à cause d’un système de transmission des infos un peu aléatoire : les éleveurs doivent envoyer par courrier les formulaires déclarant l’achat d’un lot d’animaux. Et le courrier va parfois moins vite que la revente des têtes de bétail. Grâce au WAP, mais aussi à l’Internet fixe, les autorités disposeront d’une vraie base de données actualisée et complète. Ce qui rassurera, peut-être, les importateurs de carcasses british.