La prochaine version d’Office, la suite bureautique de Microsoft, prévue pour le 30 mai 2001, sera dotée d’un nouveau système de protection contraignant, le MPA (Microsoft Product Activation). Alain ...cuvillon, responsable anti-piratage chez Microsoft France, s’en explique.
Quel est le principe du MPA ?
Office fonctionnera 50 fois sans problème. Au-delà, il faudra appeler un numéro vert ou se connecter à un site Microsoft dédié pour obtenir un code d’activation.
Indispensable, ce code permettra d’utiliser son logiciel de façon illimitée sur son PC… et sur lui seul.
Comment est calculé le code d’activation fourni par Microsoft ?
Lorsqu’il joindra nos services, l’utilisateur devra communiquer le numéro de série du produit et un numéro calculé par le logiciel en fonction des éléments matériels de l’ordinateur comme le disque dur, la carte mère, etc. Ce numéro, composé de dix chiffres, s’affichera sur l’écran au moment de l’installation du logiciel. En fonction de ces données, Microsoft attribuera à l’utilisateur un code d’activation de son logiciel.
Si on change souvent de PC ou de disque dur, combien de fois par an peut-on joindre les services de Microsoft pour réinstaller les logiciels ?
Il n’y a pas de limite précise. Nos techniciens devront juger au cas par cas.
Nous ne pourrons pas faire la différence. Cette technologie ne fera pas tomber le taux de piratage à 0 %, nous en sommes conscients. Mais le MPA est surtout destiné à enrayer le piratage à grand échelle et à mieux faire connaître aux utilisateurs les termes des contrats en matière de droit d’installation des logiciels.
Ne pensez vous pas qu’un tel système, basé sur la génération d’un numéro calculé d’après les composants matériels du PC de l’utilisateur, risque d’être rapidement cracké ?
Ce système n’a pas encore été cracké, alors qu’il était testé auprès de 5 millions d’utilisateurs répartis dans six pays. Et si c’était le cas, seuls 10 % des utilisateurs connaîtraient les « bonnes adresses » du Web, celles qui leur fournirait suffisamment d’informations pour copier le logiciel sans passer par nos services. Mais le but de cette technologie vise à inciter les 90 % d’utilisateurs qui piratent les logiciels par erreur à cesser cette pratique.
Propos recueillis par Anne Lindivat