Le copyright peut-il s’appliquer à l’ADN ? Une société américaine propose aux particuliers (surtout aux stars) de déposer et protéger leur ADN contre toute possibilité de clonage. Une Adjani, ça suffit largement...
C’est une première. L’Institut du Copy-right de l’ADN de San Francisco propose à ses clients de déposer et de protéger leur ADN. But de l’opération : se prémunir contre tout clonage effectué à leur insu. Un risque auquel les stars sont particulièrement exposées. « Imaginez le plus grand fan de Tom Cruise que la Terre puisse porter, prêt à tout pour obtenir le verre dans lequel sa star a bu afin de récolter quelques traces d’ADN. Et s’il réussit à lui serrer la main, il peut très facilement l’égratigner et obtenir un peu de son épiderme et donc de son ADN. » Un scénario échafaudé sur le site de l’Institut du Copyright de l’ADN, qui tente de persuader les internautes - à la fois très célèbres et un peu paranos - du danger potentiel que représente le clonage.
Facturé 11 250 francs, la prestation de l’Institut du Copyright de l’ADN comprend le prélèvement de l’ADN, son analyse, son authentification et l’établissement d’un certificat. Le dépôt du copyright de l’ADN auprès de Bureau américain du Copyright, tout comme pour une marque ou un modèle, est optionnel. Le prélèvement d’ADN s’effectue simplement à l’aide d’un tampon en coton que l’on frotte à l’intérieur de la bouche. En quatre semaines, l’affaire est bouclée, le certificat rédigé.
Selon l’Institut, l’établissement d’un copyright sur de l’ADN garantit que celui-ci ne pourra être reproduit ou utilisé sans le consentement de son propriétaire. Si, toutefois, ce cas se produisait, les clients de l’Institut pourraient demander « des compensations sous formes financières ou autres, calculées en fonction de leur célébrité et de leur carrière »...
Honorable clientèle
À l’heure actuelle, les responsables de l’Institut affirment avoir convaincu une dizaine de clients qui souhaitent conserver l’anonymat. Une situation susceptible d’évoluer puisqu’ils laissent tout de même entendre que des célébrités pourraient parler publiquement de leur entreprise d’ici un à deux mois... Coup de bluff ? Coup de pub ? « On sait tous que le clonage n’est pas au point, explique Maître Dreyfus, avocat, entre autres, de Virginie Ledoyen, Catherine Deneuve et Isabelle Adjani. Dans cette affaire, les stars ne sont qu’un moyen de médiatiser une entreprise. Si l’une des vedettes de mon honorable clientèle me parlait de l’Institut du Copyright de l’ADN, ça ne pourrait être que pour en rire. »
Le site de l’Institut du Copyright de l’ADN:
http://www.dnacopyright.com
Le communiqué de l’Institut du Copyright de l’ADN:
http://www.newsroom.co.nz/story/604...