Pour mettre au point des prothèses
de jambes, Peter Dilwoeth, 35 ans,
chercheur au MIT, crée d’étonnants dinosaures.
Peter Dilworth est soulagé. Après cinq ans d’efforts, le scientifique du prestigieux MIT (Massachussetts Institute of Technology) a enfin mis la touche finale à Troody. Et ce robot-dinosaure à deux pattes traverse désormais son bureau sans tomber ! Contrairement aux robots traditionnels, la démarche de Troody n’est pas saccadée. Elle se révèle même étonnamment fluide. Une impression renforcée par la parfaite coordination des pattes, du buste et de la queue de l’animal. Troody, c’est Jurassic Park en 3D, sans les effets spéciaux ! « Je voulais fabriquer une créature disparue, et la faire revenir à la vie », explique le chercheur. Troody est son troisième robot. Enfin, si l’on ne compte que ceux se déplaçant de façon autonome. Quand il était jeune, Peter Dilworth voulait devenir océanographe, comme Cousteau. Mais, en fait, il a toujours construit des robots. Sa première réalisation remonte à la petite école ! Aujourd’hui, il consacre son temps à la fabrication d’une copie plus grande et plus réaliste de Troody, destinée aux musées. « Les enfants s’intéressent aux robots et aux dinosaures. J’ai pensé que ce genre de machines pouvait attirer les enfants vers les sciences », précise-t-il.
Au-delà de son aspect pédagogique, Troody fait partie du programme de recherche mené au Leg Lab, laboratoire spécialisé dans l’étude de la marche. Leurs travaux mêlent intelligence artificielle et biologie. Leur but : mettre au point des prothèses destinées aux personnes qui ont des difficultés à se mouvoir. « Mon travail est parfois difficile, avoue Peter Dilworth. La conception d’un seul des nombreux composants de Troody m’a demandé trois ans ! Mais j’adore ce que je fais, et je considère que j’ai vraiment de la chance. »
http://alpha-bits.ai.mit.edu/people/chunks/chunks.html
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