À San Francisco, deux agences immobilières associatives ont proposé aux start-ups de la ville des locaux à loyers modérés. En échange, les employés devront former les autres locataires de ces immeubles, des exclus de la Net croissance.
Imaginez les start-ups de la Silicon Sentier partageant des locaux avec des smicards. Imaginez maintenant les employés de ces start-ups initiant leurs colocataires aux joies des nouvelles technologies.
Utopie ? À Paris, certainement. À San Francisco, certains y croient. Deux associations spécialisées dans les logements sociaux ont envoyé cette annonce à tous les "dotcom" de la ville : "Nous proposons des locaux avec parking, au centre de San Francisco dans le quartier high-tech, pour un loyer bien inférieur à ceux du marché. En échange, vous offrez une formation aux locataires à bas revenus de cet immeuble." Un premier projet situé dans le quartier de South of Market comprend 160 logements et près de 2000 m2 de bureaux.
Cette initiative est partie d’un constat purement économique. À San Francisco, les loyers ont explosé, poussant vers la banlieue les salariés ne bénéficiant pas des rémunérations flamboyantes de la nouvelle économie. Mais l’attrait des mètres carrés à bas prix va-t-il suffire à convaincre les surbookés des start-ups ? La question ne trouvera pas de réponse tout de suite. Les bâtiments ne seront prêts qu’en 2002 et les start-ups sont peu portées sur les investissements à long terme. L’un des managers du projet, Norrie Boyd, l’admet : "Avoir un espace disponible pour 2002 n’est pas une priorité pour les sociétés high-tech car elles ne se projettent pas dans le futur." Si le projet échoue, le plan B est déjà prévu. Les deux promoteurs associatifs iront chercher leurs investissements du côté de la bonne vieille économie.
http://www.redherring.com/insider/2000/0802/tech-off-salon-housing080200.html
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