Google fait son shopping - Neurosciences appliquées à la pub - Big brothers autrichiens
Google a racheté à Primedia sa filiale Sprinks, un des spécialistes de la publicité contextuelle. Cette technique consiste à remplacer les bandeaux publicitaires par des liens qui correspondent au sujet de la page que l’internaute consulte. Le célèbre moteur de recherche, qui tire beaucoup de revenus des "liens sponsorisés" affichés en fonction des mots-clefs saisis par l’internaute, neutralise ainsi un concurrent potentiel. Au moment ou Google annonce qu’il étudie son introduction en bourse, le rachat de Sprinks est analysé comme un coup porté à Microsoft : Actuellement, la société de Bill Gates investit massivement dans le marché de la recherche d’informations et dépend beaucoup d’Overture, un rival de Google racheté par Yahoo ! qui propose aussi de la publicité contextuelle :
Google rachète un gros concurrent dans la publicité en ligne (Reuters) :
http://fr.news.yahoo.com/031025/85/...
Voici le "neuromarketing". Des chercheurs utilisent les neurosciences pour étudier ce qui se passe dans le cerveau des consommateurs, notamment grâce à des techniques médicales comme l’IRM (image à résonance magnétique). Ils détectent une activité dans telle ou telle région du cerveau, et en déduisent que le cobaye aime plus ou moins un produit, ou s’y identifie. Le neuromarketing expliquerait la fameuse différence de ressenti entre Coke et Pepsi, l’un ayant meilleure réputation, l’autre meilleur goût. La discipline se développe et reçoit des financements d’entreprises comme Daimler-Chrysler, bien que l’état des connaissances sur le cerveau soit encore très limité. Et donne une base de plus à la pub, qui aimerait tant être une science exacte :
There’s a Sucker Born in Every Medial Prefrontal Cortex (NY Times) :
http://www.nytimes.com/2003/10/26/m...
Les Big Brother Awards autrichiens ont été décernés le 26 octobre. Ces trophées ironiques, représentant cette année des oreilles de cochon, récompensent les entreprises et institutions ayant le plus oeuvré pour le développement de la surveillance et le recul de la vie privée. Le prix de la catégorie "politique" a été attribué à Janelly Fourtou, épouse du PDG de Vivendi Universal, pour son projet de directive européenne relatif à la contrefaçon, au piratage et à la propriété intellectuelle. Il pourrait permettre aux lobbies du divertissement d’obtenir plus facilement l’identité des internautes soupçonnés de violation de droits d’auteurs. La Poste autrichienne a elle été distinguée pour avoir annoncé, dans le formulaire de suivi de courrier en cas de déménagement, que les données personnelles de ses clients pouvaient être transmises à des sociétés. L’éditeur d’annuaires Herold Business Data reçoit le "prix du public", pour avoir commercialisé un CD contenant "les données personnelles de 2 millions d’Autrichiens" :
Schweinische "Big Brother Awards"-Verleihung in Österreich (Telepolis) :
http://www.heise.de/tp/deutsch/inha...
Mme Fourtou s’en mêle, revue de web (Transfert.net) :
http://www.transfert.net/a9477