Internet est une immense mine d’informations, et les étudiants l’ont bien compris. Près d’un quart de ceux utilisant Internet y cherchent des infos concernant les drogues illicites. 27 % déclarent même que le Web a augmenté la possibilité qu’ils touchent aux drogues. Un phénomène assez important pour que le New England Journal of Medecine y consacre une étude. Les médecins de Boston, en charge de l’étude, ont constaté que les sites les plus visités sont des sites prônant l’usage de drogues. Ceux-ci ne sont pas toujours les mieux informés. Exemple : pour guérir des méfaits des champignons hallucinogènes, un site conseille du tetrachloride de carbone... qui peut détruire le foie.
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Problème pour ces médecins, qui sont loin d’être de dangereux activistes pro-cannabis, ces sites "partisans" sont bien mieux référencés que les sites où l’information serait fiable, par exemple les sites des agences gouvernementales. Sur une période de dix mois, les médecins ont effectué plusieurs recherches en utilisant les mots clés GHB (du Rohypnol, "la drogue des violeurs"), ecstasy et champignons hallucinogènes. Les deux premières recherches laissaient apparaître huit sites "partisans" et deux sites gouvernementaux dans les dix premiers résultats. Lors des deux dernières recherches, il n’y avait plus que des sites "partisans". Le rapport stigmatise la campagne américaine de prévention des drogues. Pour trouver la page d’accueil de freevibe.com, le site à destination des jeunes, il vaut mieux taper "freevibe" sur son moteur de recherche. Avec un autre mot clé, le site apparaît en très mauvaise position. Le rapport suggère même, à la grande fureur du bureau fédéral responsable de freevibe, que les services en cause n’ont pas "l’expertise technique" pour insérer les balises nécessaires à un meilleur référencement. Enseigner l’HTML aux concepteurs de sites antidrogue serait-il le nouveau grand chantier de la lutte conter les narcotiques ?