La société Altis (production de composants électroniques, ex-filiale d’IBM) a été condamnée mardi par les prud’hommes d’Evry pour "espionnage syndical" pour avoir violé des courriers électroniques. Les salariés de l’entreprise (ouvriers et cadres) utilisent le logiciel de correspondance Lotus Notes, qui permet d’obtenir un accusé de réception quand le message est parvenu correctement au destinataire. Edouard Rodriguez, délégué CGT, a activé cette option et s’est aperçu qu’il recevait des accusés de réception de la part d’un cadre auquel il n’avait pas envoyé de message. Un autre délégué syndical a fait le test, avec un résultat équivalent. La direction a déclaré qu’il s’agissait d’une "initiative individuelle qu’elle réprouvait", mais la CGT a saisi les prud’hommes, qui ont attribué aux délégués syndicaux 1 euro de dommages et intérêts. Une condamnation de principe, donc, mais qui écorne l’image d’une entreprise qui se voulait exemplaire :
"Altis condamné pour espionnage syndical" (Le Parisien)
http://www.leparisien.com/home/mavi...
Une erreur s’était glissée dans la liste des 261 noms de pirates fournie aux tribunaux américains par la RIAA, l’union des éditeurs de musique aux Etats-Unis. Sarah Seabury Ward était accusée, comme les 260 autres personnes mises en cause, d’avoir échangé plus de 2000 morceaux de musique via le réseau d’échange de fichiers Kazaa. La RIAA avait même identifié l’un des morceaux qu’elle aurait partagé : ’I’m a thug’ (’Je suis un gangster’), du rappeur Trick Daddy. Seulement voilà, Sarah Seabury Ward est une dame respectable de 66 ans (le hip-hop n’est pas de sa génération, mais sait-on jamais ?), qui n’a pas d’enfants à la maison et se présente comme une ’néophyte de l’informatique’. Surtout, elle possède un ordinateur Mac, alors que Kazaa n’est disponible que sous Windows. Elle avait demandé le retrait de la plainte avec la garantie de ne pas plus être poursuivie à l’avenir, mais le conseil de la RIAA considère que c’est trop demander : "Veuillez noter, cependant, que nous allons continuer l’examen des faits et que nous nous réservons le droit, si les circonstances l’exigent, de relancer la plainte contre Mlle Ward." Bon courage à ces messieurs :
"Recording industry withdraws suit" (Boston Globe)
http://www.boston.com/dailyglobe2/2...
Parmi les 10 films les plus demandés en août sur les réseaux P2P, on trouve évidemment les blockbusters du moment (Hulk, Matrix Reloaded, etc...), mais aussi Shaolin Soccer, qui fait figure d’exception culturelle. "C’est un film culte en devenir", affirme le webmestre du site spécialisé Kung-Fu Cinema. Pourtant, Shaolin Soccer, sorti à Hong-Kong en 2001, n’est toujours pas distribué aux Etats-Unis. Miramax, qui en détient les droits, a repoussé sa sortie américaine au moins trois fois. Un porte-parole du studio affirme qu’ils attendent le meilleur moment pour le mettre en salle et lui donner toutes ses chances de succès commercial. Si les studios ou les labels utilisaient les mesures d’audience du P2P pour décider quels produits sortir, ce serait une petite révolution. Mais qu’on ne s’enflamme pas trop vite. Le porte-parole de Miramax poursuit : "Nous sommes heureux de l’intérêt qui est porté au film sur l’internet. Mais dans le même temps, nous discutons avec la MPAA (l’association des éditeurs de films américains, ndlr) pour poursuivre ceux qui s’attribuent ce qui nous appartient". Erreur de jugement ou stratégie marketing d’un grand cynisme ? Pour Fred von Lohman, responsable juridique de l’Electronic Frontier Foundation, on se rapprocherait plus de la seconde option :
"Soccer Flick Has Legs Online" (Wired)
http://www.wired.com/news/digiwood/...
Ward Hunt, la plus importante plate-forme glaciaire de la région arctique (située dans le parc national du grand nord canadien), vieille de plus de 3.000 ans, s’est rompue lundi, à cause du réchauffement climatique, affirment des chercheurs américains et canadiens dans une étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters d’octobre. La rupture a provoqué la formation d’îles de glace, "certaines assez grandes pour mettre en danger les navires et plates-formes de forage dans la mer de Beaufort", écrivent Warwick Vincent et Derek Mueller de l’Université de Laval (Québec) ainsi que Martin Jeffries de l’Université de l’Alaska à Fairbanks. Une des conséquences immédiates de cette rupture a été la perte de l’eau douce d’un lac qui s’était formé derrière cette barrière de glace, affectant une grande variété d’espèces de planctons et d’autres organismes spécifiques à cette région, selon les scientifiques. Dans la région du pôle Nord, les températures sont en hausse moyenne de trois degrés Celsius en soixante ans :
"Rupture de la plus grosse plate-forme glaciaire de la région arctique" (AFP)
http://fr.news.yahoo.com/030923/202...