Un rapport publié le 27 septembre dernier par le General Accounting Office (la Cour des comptes américaine) dresse un tableau peut reluisant de la sécurisation du système fédéral d’Air Traffic Control (ATC). Sous le titre « La sécurité des systèmes opérationnels est inefficace », le document fournit des exemples de failles à faire pâlir le moindre technicien réseau : « Les usagers ne sont pas toujours identifiés lorsqu’ils pénètrent dans le système ATC depuis des réseaux externes » ; « Certains logiciels contiennent des bugs connus et exploitables »  ; « Il arrive que des ordinateurs soient connectés au système, ou que des logiciels soient installés sans que les gestionnaires du système en soient au courant. » La liste aurait pu être plus longue. Mais comme l’écrivent les rapporteurs, en termes on ne peut plus diplomatiques : « Suite à des remarques faites par l’administration fédérale de l’aviation sur une version provisoire du présent rapport, nous avons supprimé d’autres exemples de faiblesses parce que des représentants du gouvernement ont jugé qu’ils étaient trop sensibles pour être présentés dans un document public. » Dommage.