

27/06/2001 • 10h56

Dossier vidéo parano (3/9) : Au stade comme aux urnes

archmag15
Les 72 000 spectateurs du SuperBowl 2001, la finale du championnat professionnel de football américain, ont été les acteurs involontaires d’une grande première : leurs visages ont été scannés, à leur insu, à l’entrée du stade, puis comparés à diverses bases de données policières.
Les 72 000 spectateurs du SuperBowl 2001, la finale du championnat professionnel de football américain, ont été les acteurs involontaires d’une grande première : leurs visages ont été scannés, à leur insu, à l’entrée du stade, puis comparés à diverses bases de données policières. Véritable test grandeur nature offert par quelques sociétés privées en mal de contrats, cette expérience pilote n’a permis d’identifier que 19 personnes (soit 0,026 % des spectateurs), et de n’en arrêter aucune : ce n’est pas parce que votre photo figure dans les fichiers de la police que vous êtes pour autant recherché. D’ailleurs, tout laisse à penser que ce genre de vidéosurveillance « intelligente » ne marche tout simplement pas : présent depuis des années dans divers services de police, le système, développé par le MIT et commercialisé par la société Viisage, n’aurait, à ce jour, permis aucune arrestation, bien qu’il ait contribué à créé la plus importante base de données de visages au monde. Si Viisage a reçu un Big Brother Awards pour son action à Tampa, en janvier, où se tenait le SuperBowl, elle pourrait faire pire encore : sa technologie de reconnaissance faciale, qui équipe déjà des casinos, aéroports, agences militaires et gouvernementales, a été pressentie pour servir à scanner le visage des 10 millions d’électeurs qui sont appelés à voter en... Ouganda, pays notoirement connu pour les « libertés » qu’il prend avec la démocratie.
http://www.viisage.com/february_27_2001.htm
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http://www.viisage.com/computer%20freedom.htm
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