En mars 2000, Véronique Lefay prenait sa retraite, concentrant toutes ses activités sur l’Internet. Si ce n’est pas la première pornostar à se recycler de la sorte, son parcours vaut le détour : mignonne à souhait, elle débute dans le X amateur en 1993 et a le profil type de la starlette X, à ce détail près qu’elle fonde, question d’indépendance, sa propre maison de production l’année d’après. Pionnière du sexe sur le Net, elle crée son premier site en... 1997, alors même que le Web n’était guère encore implanté en France. En 1999, elle lance visiostars.com qui annonce déjà ce qui fait le « charme » de sa vision du Web : faire dialoguer les stars du X avec leurs amateurs, sans pour autant n’en faire qu’une pompe à fric. Pour Max, qui travaille avec elle, « l’audiotel est l’antithèse du Net : d’une main il faut regarder sa montre pendant que l’autre s’active ! Véronique ne voulait pas de cette obligation de jouir en dix secondes, elle voulait pouvoir discuter... » Sa société produit, ainsi, chaque mois, 200 heures de visioconférences, sans suivre jamais ceux qui, dans le business, pousse à toujours plus de hard : « On n’exploite pas les gens, notre premier principe c’est la liberté, l’antithèse d’un tournage : la fille fait ce qu’elle veut, sans choses préétablies, et ça dure 3 heures en moyenne. » La société emploie aujourd’hui neuf salariés, dont six actrices, a développé une dizaine de sites et compte plus de 1 500 abonnés prêts à payer 149 F par mois pour chatter avec Véronique et ses copines, starlettes montantes telles qu’Illona, Angelik, Estelle Desange, Clara Morgane ou encore Chipy Marlow... Le tout sans kit de connexion et autres tue l’amour.