Le Pape aurait été espionné par le système américain Echelon entre 1995 et 1998. Depuis, le Vatican est devenu le seul ...tat du monde entièrement crypté.
"Nous sommes entrées en possession de documents classifiés, pour utiliser la terminologie chère aux romans d’espionnage américains." Ainsi débute l’article de la Repubblica, quotidien italien de bonne tenue. On y parle d’Echelon, le système aux grandes oreilles de l’oncle Sam qui écoute tout ce qui communique sur la planète. Jusque-là, rien de nouveau. L’histoire se corse quand le quotidien cite le nom d’un éminent personnage, dont les communications auraient été interceptées. Le président de la République ? Sua Emittenza Berlusconi ? Non, beaucoup mieux : le Pape. Et pourquoi pas Napoléon ? Non, non, le Pape on vous dit.
Le Vatican : le seul ...tat entièrement crypté
Echelon, "un système hautement efficace, qui non seulement a tenu et tient sous surveillance les communications politiques et commerciales du monde entier, mais qui n’a pas épargné non plus les conversations du Vatican", affirme l’enquête du quotidien. Quelques précisions ? Les voici : "Echelon a espionné le Pape et a aussi écouté une grande partie de l’activité diplomatique du Vatican, en particulier durant les années 1995 à 1998. Puis le Saint-Siège s’en est aperçu et a pris des “mesures telles qu’on peut dire aujourd’hui le Vatican est le seul Etat à être entièrement crypté”. Aucun fax, mail, téléphone, émettant depuis les “pièces qui comptent” dans le palais ne peuvent être interceptés, envoyés et enfin lus et déchiffrés par les services des ...tats-Unis d’Amérique." Résultat : un "mur invincible" sépare aujourd’hui l’Amérique du Pape. Lui-même. Car le Saint homme tapote sur un ordinateur depuis lequel il envoie force mails : "c’est un webnavigateur passionné", apprend-on. Il dispose d’une "pièce technologique", dotée d’un bureau bien organisé sur lequel trône un ordinateur.