28/02/2000 • 23h09
Bluetooth, star du CeBIT
La puce communicante Bluetooth commence à être intégrée dans de nombreux terminaux sans fil. Mais son développement sera peut-être plus lent que prévu.
Au salon de l’informatique de Hanovre, la petite "Dent bleue" (Bluetooth) promue par un consortium de neufs entreprises emmenées par Ericsson, a fait fureur. Redherring rappelle que cette micro-puce est destinée à être incorporée dans n’importe quel appareil électronique afin de le faire entrer dans un réseau local ou Internet. Une radio de 2,4 gigahertz de fréquence est embarquée dans la bestiole, afin que, à terme, les communications passent sans fil de votre frigo à votre poubelle...
Mais les constructeurs présents au CeBIT l’envisagent sous un angle un peu différent. Pour eux, Bluetooth est le moyen de connecter à Internet un screen phone sans fil (Ericsson), un agenda personnel (Palm), ou bien encore de transmettre des images fixes d’un appareil photo numérique à un terminal mobile (Fuji et Nokia).
Cependant, l’enthousiasme des pros ne doit pas tromper : la puce dont on attendait l’explosion auprès du grand public cette année ne sera sans doute commercialisée à grande échelle qu’à partir de l’année prochaine. Microsoft a attendu le mois de décembre avant de soutenir cette technologie, ce qui a occasionné quelques retards dans la conception d’applications logicielles dédiées. De plus, le coût des puces qui permettent de faire fonctionner Bluetooth est encore trop élevé. La "single-chip" (puce unique) à 10 dollars ne sera disponible qu’en 2002, et celle à 5 dollars en 2004.
À moins qu’une start-up invente la "killer-chip" ? La société Neosilicon travaille sur une puce à fréquence radio CMOS (les moins chères du marché). Rangestar, de son côté, perfectionne l’antenne des terminaux sans fil afin d’améliorer les performances de Bluetooth. Une tendance que les capital-risqueurs ne perdent pas de vue...
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