12/10/2001 • 17h52
Ben Laden plus fort que la techno
Un article du quotidien britannique The Independent explique pourquoi la technologie n’a pas fait tomber Oussama ben Laden, et pourquoi elle ne devrait pas être d’un grand secours dans la traque que mènent les Américains contre lui.
"Si vous ne parvenez pas à trouver les terroristes dans votre propre pays, qu’est-ce qui vous fait penser que vous pourrez débusquer Oussama ben Laden en Afghanistan ?" Cette phrase a été prononcée par un responsable des services secrets pakistanais. Il répondait, moqueur, à un journaliste américain qui lui suggérait que les jours du chef d’Al Qaida étaient comptés. Et vraisemblablement, les Pakistanais ne sont pas les seuls à penser que les Américains échoueront dans leur traque high-tech. Selon l’Independant News, il ne faudra probablement pas trop s’appuyer sur la technologie pour trouver Oussama ben Laden. Un journaliste du quotidien anglais explique comment l’espionnage américain s’est adapté à un seul ennemi, l’ex- URSS communiste. Une cible à laquelle les moyens d’écoute et d’information technologique américains étaient parfaitement adaptés. Mais la fin de la guerre froide n’a pas sorti les services secrets de leur schéma "tout technologique", dont le système d’écoute Echelon constitue le fer de lance. En l’absence de véritables agents secrets, "à la James Bond, puisqu’Oussama ben Laden est le Dr No que les Américains n’ont jamais envisagé", glisse l’auteur, la tâche sera rude. Car les moyens électroniques de surveillance, et particulièrement les satellites, ne seraient pas aussi puissants et efficaces que ce que les ...tats-Unis soutiennent. Outre une précision encore insuffisante pour suivre un homme, une partie des satellites souffre de cécité durant la nuit. L’activité des satellites espions n’est d’ailleurs pas vraiment secrète, puisque des sites internet indiquent leurs orbites, et donc les heures auxquelles ils survolent l’Afghanistan. Sites qui connaissent d’ailleurs un afflux de connexions venant d’Asie, et particulièrement de l’Afghanistan. Le cas de l’Inde qui avait réussi, en 1998, à préparer ses tests nucléaires secrètement, en jonglant avec les horaires de passage des satellites espions au-dessus des bases militaires, aurait pourtant dû servir de leçon aux Américains...
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