

26/09/2000 • 00h00

Au Grateful Dead, les internautes reconnaissants

Plus généreux que Metallica et néanmoins soucieux de préserver ses revenus, le groupe mythique organise la distribution libre de son œuvre.
Le Grateful Dead veut bien "donner" sa musique sur Internet, mais il refuse catégoriquement que quelqu’un d’autre que lui fasse de l’argent grâce à ses créations. Alors qu’il fut parmi les premiers à autoriser la libre circulation de fichiers musicaux numériques tirés de ses concerts (les fameux bootlegs), il a toujours prohibé l’utilisation de ces titres à des fins commerciales. En fait, le groupe a confié à Eric Doney la tâche de défendre ses intérêts. Celui-ci, aidé de trois à quatre personnes et appuyé par la communauté des fans du Grateful Dead (le DeadHeads), parcourt régulièrement l’Internet afin de repérer les violations de copyright lésant le groupe. En général, lorsqu’une infraction est constatée, il lui suffit d’une injonction à l’égard du contrevenant pour que celui-ci supprime les fichiers litigieux... Le résultat de cette politique de contrôle souple du copyright est que les ventes du Grateful Dead n’ont jamais été menacées par le piratage, ceci malgré une quantité industrielle de bootlegs de leurs concerts en circulation sur le Net et ailleurs. Encore une preuve qu’à l’ère de la distribution numérique, la bonne volonté peut s’avérer infiniment plus rentable que l’agressivité judiciaire...
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