Le service recherche-développement de France Télécom possède une division consacrée à la télémédecine et aux services de santé. Interview d’Alain Chemarin, son directeur.
Sur quels type de projets travaillez vous ?
Nous travaillons dans trois directions. Nous nous intéres-
sons notamment au dossier médical. Dans ce domaine, notre challenge consiste à offrir aux médecins
l’accès aux données médicales du patient, quel que soit l’endroit où il se trouve. Nous étudions également les possibilités de la télémédecine, à travers notre projet d’échographie à distance. Enfin, nous comptons développer des services spécifiques d’aide au patient, comme la mise en place de terminaux simples, utilisés par le malade hospitalisé à domicile pour maintenir un lien avec le corps médical.
Que peut apporter France Télécom dans ce genre de projets ?
Avant tout, son savoir-faire en matière de transmission des données. Il est clair que la généralisation du haut débit, notamment à travers l’UMTS, favorisera le développement de nos projets. Mais pour déceler les besoins en matière de santé et pour fabriquer des solutions, nous travaillons avec des collaborateurs qui viennent de milieux différents comme la médecine, la robotique, la
mécanique, etc.
Quelles sont vos principales difficultés du point de vue technique ?
Tout dépend du projet. En ce qui concerne la chirurgie à distance, par exemple, nous devons garantir des connexions qui autorisent le transfert d’image pratiquement en temps réel, ou tout du moins avec des délais acceptables, qui ne varient pas d’une image à l’autre. Ce type de liaison doit aussi se montrer entièrement fiable, pour éviter les pertes de données. En ce qui concerne la palpation à distance, nous devons perfectionner le système de retour des sensations.
Propos recueillis par Anne Lindivat