Selon une étude réalisée par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, la transmission d’un SMS coûte seulement 0,02 euros aux opérateurs français, SFR, Bouygues et France Télécom. Ces trois sociétés se sont entendues en 1999 pour facturer l’envoi de mini-messages à un tarif unique de 0,15 euros. Un prix fixé et maintenu depuis, qui leur permettrait de réaliser 82 % de marge sur le marché en rapide expansion du SMS.
"Avec un SMS au prix unique de 0.15 euros, les opérateurs ont donné l’illusion, à la jeunesse en particulier, d’un "juste prix"", peut-on lire dans le communiqué que publie l’UFC-Que-Choisir ce 25 novembre 2003 sur son site.
L’association souligne que les adolescents sont "les principales victimes" de cette surfacturation : "Avec 75 % de SMS envoyés en France par les 8/24 ans (environ 6 milliards par an), les trois opérateurs vont devoir s’expliquer auprès des jeunes consommateurs."
L’UFC-Que-Choisir a décidé de saisir le Conseil de la concurrence pour "abus de position dominante conjointe". L’association compte lancer une pétition nationale sur son site, et mobiliser d’autres groupes européens de défense des consommateurs afin d’engager une "action européenne" début 2004.