Microsoft dément la rumeur affirmant que, pour éviter le démantèlement, elle pourrait s’installer en Colombie-Britannique, province canadienne proche de Seattle. En attendant, la saga judiciaire continue...
"Nous ne déménagerons en aucun cas au Canada." C’est en ces termes que Jim Cullinan, l’un des porte-parole de Microsoft a démenti, vendredi 2 juin, la rumeur qui affirmait que le géant informatique serait tenté par un déménagement vers la Colombie-Britannique, province canadienne proche de Seattle. Cette rumeur était née d’un article de la BBC, publié le 2 juin, et qui prétendait que Gordon Wilson, ministre de l’Emploi et de l’Investissement de la province, avait offert d’aider Microsoft à s’installer chez eux, en faisant notamment miroiter d’importants avantages fiscaux et un prêt pour la construction d’un nouveau siège social. Par la voix de son porte-parole, Don Zadravec, le ministre canadien a assuré n’avoir eu "aucune discussion directe à ce sujet" avec la firme de Richmond mais a rajouté qu’il ne verrait pas d’un mauvais œil cette éventualité. La Colombie-Britannique ne se trouve qu’à 160 km du siège de Microsoft à Seattle, où sont employées 20 000 personnes, et il suffirait au géant de sauter la frontière pour échapper à un éventuel démantèlement...
Mais pour les responsables de Microsoft, ce déménagement est hors de question. "Nous apprécions le soutien de nos amis au-delà de la frontière mais nous pensons que nous finirons par gagner en justice", a encore affirmé Jim Cullinan.
Calendrier prolongé
Rien n’est pourtant moins sûr et la saga judiciaire se poursuit. Jeudi 1er juin, le juge Thomas Penfield Jackson a accepté de prolonger le calendrier des procédures afin que le gouvernement puisse réagir au nouvelles suggestions de Microsoft : un document de 44 pages, remis le 31 mai, dans lequel l’éventualité de la scission était qualifiée d’"imprécise" et d’"ambiguë", et qui rappelait les risques encourus par l’industrie informatique toute entière. Dans le cas où le démantèlement serait tout de même prononcé, le géant de l’informatique demandait un délai de douze mois au lieu des quatre prévus et affichait son intention de faire appel.
Ainsi qu’en a décidé le juge Jackson, le gouvernement fédéral a maintenant jusqu’au lundi 5 juin pour répondre aux dernières propositions de Microsoft. Une fois cette réaction entérinée, la firme de Seattle aura jusqu’au mercredi 7 juin pour réagir à son tour. Le suspense continue...