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15/07/2003 • 23h25

Pour les anciens de Sos-Racaille, la lutte continue

Sur les cendres de la nébuleuse d’extrême droite, des militants s’activent. Dont un ancien du FN
 

Depuis la fermeture des sites hébergés par liberty-web.net en mars 2003, nombre "d’anciens" de cette nébuleuse d’extrême-droite tentent de recréer le réseau qui les avait fédérés. Mais les scissions internes et l’absence d’un leader charismatique tel que le fondateur de Sos-Racaille, site pilier de cette nébuleuse, ont pour l’instant empêché ces activistes islamophobes de retrouver la puissance que le réseau avait acquise pendant plus de deux ans. Denis Greslin, un des contributeurs du site Sos-racaille, ancien du Mouvement national républicain (MNR) et du Front national (FN), souhaite quant à lui recréer une version "légale" de Sos-racaille, dont les auteurs font actuellement l’objet de plusieurs plaintes et enquêtes (lire notre article).

Après plus de deux ans de forte activité, liberty-web, qui hébergeait, entre autres sites d’extrême-droite, sos-racaille.org, a été fermé début mars 2003 par ses éditeurs. Anonymes, ceux-ci semblent avoir agi en raison de dissensions internes, et suite aux pressions exercées dans le cadre des différentes enquêtes judiciaires lancées contre leurs sites.

La fermeture de ce carrefour de l’extrême droite en ligne, qui fédérait une série de sites extrémistes autour de ses forums, a donné l’occasion à certains de lancer leur propre initiative. Et de faire éclater des querelles internes.

Purges et dénonciations

Peu de temps après la disparition de liberty-web, est apparu le forum de la France en Marche (Frema). Il enregistrait, quinze jours après la fermeture de sos-racaille.org, pas moins de 200 inscriptions, dont une part non négligeable provenait des habitués du réseau.

Le fondateur de Frema, un activiste agissant sous le pseudonyme Jordy, a rapidement déclenché la colère du réseau en menant une série de "purges" sur les listes des usagers et des fils de discussion de son forum.

Cette purge a entraîné la création d’un autre site web. Sur ces pages, très simples, les auteurs dénoncaient l’animateur de Frema, présenté comme un "ancien cadre du Parti Communiste, syndicaliste de la CGT, antisémite notoire, foncièrement raciste", "âgé de 64 ou 65 ans, habitant non loin de Limoges".

L’auteur de ce site dissident, Jean-Charles Sauvignon, un ancien des forums de Sos-racaille qui avait fait les frais des "purges" de Frema, en profitait pour annoncer la création de Zone Libre. Ce site entend lui aussi, avec SOS France, prendre la suite de feu Sos-racaille. Il propose principalement des forums, qui connaissent une fréquentation assez limitée.

Une initiative à visage découvert

Parmi les tentatives de faire renaître un mouvement sur les cendres de Sos-racaille, on trouve l’inititative de Denis Greslin, plus "officielle". Ce militant s’est présenté à plusieurs élections sous les étiquettes FN puis MNR.

Lorsque Sos-Racaille était encore en activité, ses auteurs précisaient au sujet de Greslin : "Par sécurité, nous ne pouvons divulguer les éminents Services rendus à la Communauté de RESISTANCE, et ce à plusieurs reprises".

Denis Greslin est, avec Gérard Cazenave, l’un des rares internautes à avoir contribué à Sos-Racaille sous son vrai nom. Cela a notamment eu pour effet de précipiter son interpellation, le 10 juin 2003, au petit matin, par la brigade criminelle de Paris, dans le cadre d’une plainte concernant une menace de mort à l’encontre de Jacques Chirac émanant de proches de sos-racaille. L’interpellé relate cet épisode en détail sur son site, Occidentalis .

Contacté par Transfert, Greslin estime avoir été d’autant plus rapidement relâché qu’on ne semble lui reprocher que de s’être exprimé publiquement sur sos-racaille.org et d’avoir correspondu, au moyen d’outils de cryptographie, avec son webmaster.

Le responsable de Sos-racaille obligeait en effet ceux qui voulaient lui écrire à se servir de PGP (Pretty good privacy), le plus populaire des logiciels de cryptographie.

Greslin dit n’avoir été finalement relâché qu’après avoir accepté de révéler ses mots de passe aux policiers, sous peine d’être transféré à Paris et de voir sa garde à vue prolongée. En matière de terrorisme, elle peut durer 96 heures.

L’équipe de six policiers venus interpeller Greslin comportait deux informaticiens. Il n’a été finalement ni inculpé, ni mis en examen. Ses disques durs ont été saisis, sa garde à vue a duré 48 heures.

Sos-racaille, en version légale

Aujourd’hui, Denis Greslin souhaite continuer l’activisme en ligne. Sur le forum de son site web, il précise avoir pour objectif "de faire renaître le couple Sos-Racaille/AIPJ, mais dans une version légale, associative". Greslin, qui dit avoir créé son site pour résister à l’"impérialisme intégriste islamique", ajoute : "La recette a marché longtemps, il n’y a aucune raison que cela ne continue pas !".

Pour mener bien son nouveau projet, Greslin dit s’être associé à une dizaine d’anciens de Sos-racaille, dont le webmaster d’aipj.net, "qui est sur la même ligne que moi". Le responsable de ce site pro-sioniste est considéré par le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) comme l’un des principaux animateurs de l’ancien réseau fédéré par Liberty-web.

Greslin dit avoir tiré certaines leçons de l’expérience Sos-racaille. Il affirme condamner la violence extrême qui s’y exprimait : "Les appels à prendre les armes ont incité les gens à s’éloigner, et les sites à fermer. On ne voulait pas faire sauter les mosquées". L’ex-candidat du FN considère par ailleurs les appels au meurtre comme "aberrants, inutiles". "Suffit de voir Brunerie, qui a fait beaucoup de tort à son milieu" ajoute-t-il, à propos de l’activiste d’extrême droite qui avait tenté de tirer sur Jacques Chirac lors du défilé du 14 juillet 2002.

Pourtant, Greslin minimise la porté des dérives violentes de Sos-racaille, qui sont selon lui le fruit d’une "poignée d’excités" mais aussi de la "paranoia entretenue par le webmaster". "Ca a servi de défouloir à certains. Mieux vaut qu’ils le fassent sur internet qu’en prenant un flingue", avance-t-il.

Pour Greslin, les appels à la violence des Comités canal résistance (CCR), qui faisaient office de branche armée du mouvement, avaient même une utilité. "Les CCR voulaient créer une prise de conscience, c’était du raccolage pour se donner plus d’importance et attirer du monde". Confirmant la stratégie de la provocation médiatique adoptée par la nébuleuse Sos-racaille, il estime que "le résultat a été atteint : Le Monde en a parlé, c’était un bon moyen de se faire connaitre."

Liberté rhétorique

S’il les souhaite "légales", Greslin considère que ses nouvelles activités en ligne pourraient tout de même lui valoir de nouveaux démêlés avec la justice : "Il est probable qu’un jour je me retrouve au trou. Il est très dur de rester dans le cadre de la loi, notamment de la loi Gayssot, qui oblige à prendre des gants pour s’exprimer."

Maniant la rhétorique, Greslin accuse cette loi de 1990, qui vise à réprimer "toute discrimination fondée sur l’appartenance ou la non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion". Considéré y compris par des personnalités de gauche comme une limitation à la liberté d’expression, ce texte est à l’origine d’un certain nombre des plaintes de ce dossier.

Selon Greslin, l’existence de "tabous" en France incite nombre des militants du réseau d’extrême droite à intervenir de manière anonyme sur internet : "L’anonymat est parfois indispensable, ils risquent des plaintes, de perdre leur travail ou de se faire remarquer."

En se faisant chantre de la liberté d’expression, Greslin avance même que la traque des responsables de Sos-racaille ne serait pas dûe aux agissements et propos haineux de ce réseau. L’affaire se résume pour lui à un "prétexte" visant à "contrôler le Net, espace de liberté qui gêne". Dans un éditorial publié sur son site, le militant s’explique : "La liberté de parole conduit à des abus. Mais c’est un choix : soit on censure et il n’y a pas de dérapages, et c’est la dictature, soit on laisse chacun s’exprimer, et le bon-sens fait le reste. C’est la démocratie."

Aujourd’hui, alors qu’il s’apprête à relancer un réseau d’extrême-droite en ligne, Greslin veut se définir comme un homme de droite, mais "guère plus ferme que Berlusconi, Aznar ou Sharon". Le webmaster d’Occidentalis, qui soutenait l’intervention américaine en Irak, dit vouloir en finir avec "ces relents de l’extrême-droite des années 20 anti-européenne, homophobe et anti-juive".

Il marche pourtant bien sur les traces de son modèle, feu Sos-Racaille. Comme les acteurs de cette nébuleuse qui alliait militants d’extrême-droite nationalistes et radicaux sionistes, il considère toujours que "le danger, c’est l’islamisme".

Enfin, Denis Greslin espère que le ou les responsables de sos-racaille.org, "suffisamment protégés pour rester anonymes", ne seront pas arrêtés par les différents service de police qui les recherchent. Il ajoute : "Ils ont permis de prendre conscience qu’on pouvait faire des choses sur internet".

Le site de Denis Greslin:
http://www.occidentalis.com

le forum de la France en Marche:
http://www.marche-a.com/

Liberty-web rassemblait l’extreme droite traditionnelle et les sionistes radicaux:
http://www.transfert.net/a9127

 
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