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"Je connais bien Catherine, nous avons défendu le projet sur le Pacs ensemble", dit le député Patrick Bloche à propos de la ministre Tasca. L’auteur de l’amendement sur la responsabilité des hébergeurs est persuadé qu’ils parviendront à un accord. Pourtant, concernant l’obligation d’identification des auteurs de sites Web, leurs intérêts ne sont pas les mêmes. Mis devant le fait accompli lors de la deuxième lecture du projet de loi avec un sous-amendement qu’il n’avait pas souhaité, le député souhaite pouvoir assumer le texte qui passera devant l’assemblée en dernière lecture. Et qui restera "l’amendement Bloche". L’élu parisien entretient jusqu’à présent de bonnes relations avec les associations d’internautes telles que l’Iris (Imaginons un réseau internet solidaire). Il n’aimerait pas se brouiller avec les militants du Web indépendant.
Introduite par l’équipe Trautman, apparemment à la demande du ministère de la justice, la mesure sur l’identification des auteurs de sites oblige désormais les collaborateurs de Catherine Tasca à revoir le texte dans le cadre d’une concertation interministérielle. Même si pour Patrick Bloche, la disposition semble née pour rassurer ceux qui voient avant tout dans le Web un espace propice aux crimes et délits, le ministère de la Communication ne souhaite pas revenir sur le principe de l’identification. Sincère ou tactique, un accord a été trouvé au sein du gouvernement. Ainsi se construit la loi.