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Bernard Werber est l’auteur comblé de la trilogie Les Fourmis. Un jeu sur CD-Rom, réalisé sous sa direction, vient de sortir. Interview.
À 38 ans, Bernard Werber, écrivain français à succès, aime toujours autant se
faire plaisir. Son dernier bonheur en date lui vient d’un CD-Rom de jeu inspiré
de son premier roman Les fourmis. Rappelez-vous ce best-seller, traduit
en douze langues, qui fit le tour de la planète dès sa sortie en 1991 : il s’agissait
du premier polar qui racontait avec minutie les aventures fantastiques d’un héros
fourmis baptisé 103 683ème.
Commercialisé depuis le 16 mai 2000, ce jeu est la concrétisation d’un vieux rêve.
Werber y pense en effet depuis l’âge de seize ans, époque à laquelle il rédige
les premières pages de son roman. "Dès la conception du livre, je voulais en
faire un film et un jeu. C’était un univers peu exploité et pourtant suffisamment
riche pour être développé sur un autre support."
La réalisation des Fourmis version CD-Rom ne s’est pas faite sans mal.
Plus de deux ans de travail et la participation de six game designers, d’une soixantaine
d’infographistes 3D et une vingtaine de programmeurs de la société Microïd, pour
un coût total de plus de 10 millions de francs.
Le monde au ras du sol
Mais le résultat est à la hauteur. Le jeu est à la fois ludique, joli et réaliste. Seul bémol : il nécessite une certaine maîtrise des jeux de simulation-gestion. En démarrant la partie, vous devenez le seul dépositaire de l’avenir d’une fourmilière de Bel-o-Kan, et vous vous préparez à voir le monde au ras du sol. Attention, cependant : comme pour tous ces types de jeu, la prise en main et l’apprentissage de toutes les fonctions sont un peu longs et il est vivement conseillé de suivre le tutorial. Au cours des onze niveaux, il faudra atteindre des objectifs précis, rapporter de la nourriture, se défendre contre les ennemis, faire éclore des hordes de nouvelles fourmis et organiser la fourmilière avec suffisamment de brio pour qu’elle puisse vivre en autarcie. Une vraie vie de bête.