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30/03/2000 • 18h09

Nous préparons le futur d’Internet

Macromedia est devenu quasiment incontournable sur le marché des éditeurs de logiciels de création multimédia. Entretien avec José Vasco, directeur général pour l’Europe du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient.

Plus de deux cents millions d’utilisateurs du lecteur Flash dans le monde : ça ressemble à un standard, non ? L’éditeur de ce très populaire logiciel d’animation s’appelle Macromedia. Méconnue du grand public, cette société californienne a les deux pieds dans le Web, la tête dans l’e-business et une cour de développeurs de sites tombés sous le charme de ses produits. Que demander de plus  ? Des actions qui grimpent ? Des bénéfices qui explosent ? Oui, oui, c’est déjà le cas, tout va bien, merci. Alors le géant anticipe "l’Internet partout" et déploie ses tentacules avec notamment l’acquisition en 1999 de deux entreprises d’e-marketing et d’e-commerce (Andromedia et Emmental Software) et surtout, la signature, le 15 novembre dernier, d’un accord avec Nokia pour développer une interface Web conviviale sur les portables...

ECOUTEZ... en real audio
- Historique de la société Macromedia

enceinte
- José Vasco explique sa fonction chez Macromedia et son utilisation du Web. enceinte
...tat des lieux et entretien avec José Vasco, directeur général de Macromedia pour l’Europe du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient.

)Transfert  : Vous travaillez sur toute l’Europe du sud, est-ce que vous pensez qu’il y a de grands écarts de perception et d’utilisation du Web selon les pays ?

- Sur l’Italie, l’Espagne et la France c’est à peu près pareil. Sauf que le tissu industriel n’est pas le même. Par exemple, en Italie il y a beaucoup de PME, donc le logiciel Drumbeat, conçu pour gérer des sites de commerce électronique de moyenne envergure, marche très bien là-bas. Moins bien en France... Les pays nordiques (Finlande, Norvège, Suède) sont un peu à part. C’est là-bas qu’Internet marche le mieux.

José Vasco
© Cristof / Transfert

Vous expliquez ça comment ? On dit souvent que c’est à cause du climat...

- Oui, c’est une chose, mais surtout les Nordiques sont culturellement, très innovateurs. Dés qu’une nouvelle version d’un jeu ou d’un logiciel sort, il faut absolument qu’ils l’achètent. Les Italiens ont un peu ce côté aussi. En France, on est beaucoup plus conservateurs.

Quels sont les points faibles, les régions où Macromedia ne marche pas ?

- La particularité, c’est le Japon : Director et Flash s’y vendent très bien. Mais c’est le seul pays où Golive Cyberstudio d’Adobe se vend plus que Dreamweaver, sans doute pour des raisons historiques de traduction. La traduction d’un logiciel joue énormément sur sa diffusion. Par exemple, en France, notre logiciel Freehand a été traduit plus tard qu’Illustrator (l’équivalent du concurrent Adobe, ndlr), donc se vend moins. En Allemagne, le même Freehand marche très bien. La France a connu la plus forte croissance chez Macromedia Europe pour l’année 1999 parce qu’on a traduit Dreamweaver, Flash et Fireworks en français.

Macromedia a plutôt une bonne image de marque sur le Web, un peu jeune, branchée... Quel est le profil de l’équipe de Macromedia ?

- C’est un peu une société de créateurs fous : des graphistes, des artistes, des musiciens et des personnes qui viennent du cinéma. Par exemple, le directeur marketing des produits Web publishing est un ancien d’Hollywood et le président de la division shockwave.com a été vice-président de Disney...

Mais votre stratégie est aujourd’hui clairement plus orientée vers l’e-business que vers la création artistique...

- Il y a un an ou deux, Internet était encore un jouet. Aujourd’hui l’e-commerce prend une telle ampleur que le Web devient un vrai business. Et si on ne veut pas louper le cap, il faut s’y mettre. Le créateur de Director et président de Macromedia jusqu’en 1997, Bud Colligan, était un excellent technicien mais pas forcément un gestionnaire. Il a donc été remplacé par Rob Burgess, ancien patron de Silicon Graphics Canada, qui a fait évolué Macromedia vers l’Internet et a fait migrer tous les produits sur le Réseau. L’acquisition de Splash (devenu Flash), la commercialisation de Dreamweaver et Fireworks pour les logiciels de création multimédia ; plus axés entreprise, Générator, Drumbeat et Andromedia (dernières acquisitions) nous positionnent vers le commerce électronique, le marketing. On est passé d’une société qui vendait uniquement des outils aux développeurs à une société qui vend aussi des solutions d’e-business.

C’est quand même un virage stratégique important... Vous avez séparé l’aspect créatif de l’aspect business chez Macromedia  ?

- Les développeurs de sites Web et CD-Rom représentent encore 90 % de nos clients. Les solutions business ne se vendent pas de la même façon. Ce sont des produits beaucoup plus chers : les deux activités vont de plus en plus se séparer. C’est inévitable.

Vous avez passé fin 1999 un accord avec Nokia... De quoi s’agit-il ?

- Nous préparons le futur d’Internet. Personne ne sait exactement ce que sera Internet dans trois ou quatre ans, mais on a une idée assez claire de ce qu’on veut faire : l’objectif est de pouvoir accéder au Réseau par tous les moyens de communication à disposition. L’essor incroyable du téléphone mobile ces dernières années nous a poussé à conclure cet accord avec Nokia. L’idée est de concevoir un langage spécifique au WAP, c’est-à-dire pour les interfaces entre téléphones portables et Internet. L’objectif : développer un langage standard que tous les fabricants de portables puissent appliquer.

Flash sur le téléphone, vous pensez que c’est pour quand ?

- Techniquement c’est déjà réalisable  ! Flash 4 tourne déjà sur les Palm Pilot V. Alors, sur un portable : on va dire deux ans, mais ce sera avant. L’avantage de Flash, c’est son poids  : le dessin vectoriel n’est pas très lourd.

Macromedia sera partout alors ?

- C’est le but. ÊDevenir le standard sur Internet. J’ai récemment été contacté par un grand opérateur télécom européen qui veut installer une interface Flash sur ses téléphones pour que les gens aient accès à des opérations de façon plus conviviale. On peut imaginer par exemple l’affichage et le défilement d’un menu de restaurant, avec les photos "cliquables" des plats, sur l’écran d’un téléphone...

Vous ne craignez pas qu’on puisse vous reprocher à un moment, comme pour Microsoft, de devenir un monopole sur le secteur ?

- On est encore petits...

Vous êtes encore petits, mais tout le monde passe par Macromedia pour aller sur le Net...

- C’est vrai, c’est une volonté mais c’est aussi parce qu’aujourd’hui Flash, par exemple, n’a pas de réel concurrent. Nous sommes les seuls à fournir (avec Flash) des interfaces attrayantes, ludiques qui retiennent l’internaute sur votre site. Or, c’est devenu une priorité : éviter que l’internaute s’en aille trop vite et ne revienne pas sur votre site.

Entre 85 et 87 % des internautes ont le plug-in Flash  ! Nous estimons la distribution du player Flash à plus de 200 millions d’utilisateurs. Certains ne savent même pas qu’ils l’ont parce qu’il est fourni avec Netscape 4, Internet Explorer 5, MAC OS 8, Windows 98, AOL...

Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas de réel concurrent pour Flash alors que tout le monde sait que c’est en train d’exploser ?

- Adobe est en train de sortir son "Flash killer"  : Adobe Live Motion. C’est bien aussi qu’il y ait de la concurrence.

José Vasco
© Cristof / Transfert

Mais pourquoi vos concurrents n’ont-ils pas réagi avant ? Vous en êtes déjà à la version 4 de Flash...

- Oui c’est surprenant. Ce qui m’étonne surtout c’est que Microsoft n’ait pas réagi. Ils avaient lancé Liquid Motion, mais ce logiciel n’a pas fonctionné. Pourquoi nos concurrents n’ont rien fait ? Peut-être n’ont-ils pas perçu ce qui se passait. Flash est un excellent produit. Le nom est facile à retenir, traduisible partout. Pour nous aujourd’hui les téléchargements sont exponentiels.... Même si un concurrent arrive, ce qui est le cas avec Adobe, on a quand même pris pas mal d’avance.

Comment voyez-vous le développement futur d’Internet ?

- Nous voulons que le Web soit partout. Sur les portables, à la maison, sur le four à micro-ondes, la machine à laver. Donc il faut des logiciels légers, petits, comme Flash...

Mais pour les pays pauvres, acheter une machine à laver ou un portable qui intègre une interface Web...

- Je suis allé en Estonie peu de temps après la chute du mur. Il fallait 6 mois pour obtenir un téléphone filaire et 3 heures pour se procurer un portable. Les gens avaient donc des portables et pas de téléphone chez eux. Les pays d’Afrique ou la Chine vont directement passer au téléphone cellulaire.

Et vous personnellement, à quoi ressemble votre Internet de rêve ?

- Partout !

Internet partout ou Macromedia partout ?

- Non, non, Internet partout. J’ai le réflexe Internet. L’autre jour une amie m’appelle pour m’inviter à une soirée, elle cherchait les partitions des Filles du Bord de Mer d’Adamo pour le jouer à l’accordéon. Je suis allé sur Internet  : j’ai tapé Adamo sur yahoo.fr, et j’ai trouvé tout un tas de trucs et notamment un site qui proposait le texte de la chanson et la musique au format MIDI. Je l’ai téléchargé, j’ai imprimé la partition et je l’ai amené à mon amie le lendemain. C’est un exemple tout bête de ce qu’on peut faire avec Internet. Moi j’ai le réflexe Internet dès qu’on me demande un truc. Avant c’était le minitel...

C’était une partition officielle ?

- Non, non, c’était le fichier MIDI. Il se trouve que j’ai un logiciel MIDI qui me permet d’imprimer la partition ensuite. Là on rentre dans un autre débat, celui de la légalité des fichiers MP3... Je trouve cela normal que l’on paye pour télécharger du MP3.

Les signets de José Vasco

- Sytadin  : donne quasiment en temps réel l’état de la circulation autour de Paris. Je l’utilise beaucoup.

- Beaucoup de sites de musique : je cherche surtout du MIDI pour avoir des idées. Je ne me suis pas mis au MP3.

- Amazon pour voir les nouveaux bouquins qui sont sortis aux Etats-Unis.

- Un site avec des dictionnaires : Babylon. Très pratique parce que je voyage beaucoup en Europe.

- Les ...chos, La Tribune

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http://www.babylon.com http://www.lesechos.fr
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