Des chercheurs américains de l’Université de Boston (Massachusetts) s’amusent à re-construire des cellules comme ils construiraient des circuits électriques.
Accélérer la division cellulaire ou augmenter la production de protéines d’une bactérie ? Facile, il suffit de tourner le bouton ! C’est ce qu’on peut -presque- conclure à la lecture des travaux de James Collins et ses collègues de l’Université de Boston (Massachusetts), publiés dans l’édition du magazine américain Nature datée du 24 avril 2002. Selon ces scientifiques, les bactéries peuvent être comparées à un circuit électrique dans lequel les composants ne seraient pas des transistors ou des diodes, mais... des gènes ! Ainsi, il serait possible de réguler les fonctions d’une cellule (vitesse de réplication, production de protéines vitales...) grâce à des oscillateurs et des amplificateurs « géniques ». En 2000, des chercheurs de l’université de Princeton sont ainsi parvenus à réaliser de tels oscillateurs et à les intégrer dans le génome de bactéries qui se sont alors mises à émettre de façon périodique une jolie lumière verte. L’équipe de Collins veut contribuer à ce début de réseau en apportant deux nouveaux gènes, dont l’un codant pour une protéine sensible à la température. Si l’expérience réussit, il suffira de chauffer un peu la cellule pour basculer l’oscillateur en position « off ».
http://www.nature.com/nsu/020422/020422-11.html
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