Un grand cru... de cesium 137
Finie la fraude concernant l’âge réel des vins. Des chercheurs du Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux-Gradignan ont trouvé un moyen infaillible de les dater : leur empreinte radioactive. Bientôt, il ne sera même plus la peine d’ouvrir la bouteille...
À l’origine, les chercheurs du Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux-Gradignan cherchaient à déterminer la masse des neutrinos (particules élémentaires)... Ils ont alors développé un spectromètre gamma ultra sensible. Faute de neutrinos, ils se sont reconvertis dans le vin, en mesurant l’empreinte radioactive des millésimes. Cette technique est utilisée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes depuis maintenant deux ans. Elle a déjà permis de détecter de faux Margaux et Lafite, étiquetés 1900 alors qu’ils étaient postérieurs à 1950.
Merci les essais nucléaires...
D’où vient la radioactivité du vin ? Des essais nucléaires russes et américains menés dans l’atmosphère depuis les années 50 ! "Des particules de cesium 137 sont retombées en quantité variable selon les années. Ces particules se retrouvent partout et notamment dans le vin, à des taux cependant extrêmement faibles, heureusement pour le consommateur" explique Pierre Aguer, directeur du CENBG. Grâce à la différences des retombées en césium 137 d’une année sur l’autre, les chercheurs peuvent dater n’importe quelle bouteille. Pour l’instant, le tire-bouchon est encore d’usage, car il faut au préalable réduire le vin en poudre... Le laboratoire cherche actuellement 200 000 euros pour développer un appareil plus performant qui devrait, cette fois, éviter d’ ouvrir la bouteille.
L’article de Info Sciences Aquitaine
http://www.cap-sciences.net/ISA/Inf...
Le site du Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux
http://wwwcenbg.in2p3.fr/