Lars Vilsk, un artiste suédois, a créé l’Etat virtuel de Ladonia, pour régler ses comptes avec les autorités suédoises. Il se retrouve submergé de vraies demandes de ...citoyenneté.
N’espérez pas repérer l’Etat de Ladonia sur une carte, ses frontières sont virtuelles ! Pourtant, des milliers de chrétiens pakistanais, fuyant le régime du général Musharaf, lui ont demandé asile. C’est que Ladonia, comme l’indique Cyberpresse , le site du quotidien québécois La Presse, a tout du pays de cocagne : " Tous les citoyens ladoniens ont la possibilité de faire une carrière à Ladonia " promet-il. La citoyenneté y est gratuite et, pour ceux que cela intéresse, un titre de noblesse s’y vend 12 dollars . Facile d’édicter des lois aussi séduisantes quand elles n’ont de réalité que celle du site Web de ce faux Etat, né en 1996. Facile aussi quand le législateur n’est autre qu’un artiste suédois facétieux à l’imagination fertile, Lars Vilsk, en bisbille avec les autorités suédoises , pour qui " la Suède est le plus grand ennemi de Ladonia ".
Le motif de la discorde : les sculptures monumentales de Vilsk situées sur une île répondant au nom de... Ladonia. Un kilomètre carré de rochers perdus au sud de la Suède, dans une réserve naturelle. Un peu juste pour accueillir 5 600 immigrants, si l’on en croit les demandes de citoyenneté enregistrées en février dernier (dont 3 000 émanaient du Pakistan). Si celles-ci restent sans suite, les visites de l’île, dont l’existence s’est propagée sur la Toile, vont, elles, en augmentant : 30 000 vrais touristes ont posé le pied sur le désormais célèbre rocher royal. Car Ladonia a sa reine, Ywonne I Jarl of Ladonia. Et Lars Vilsk son combat : " la pleine reconnaissance pour Ladonia. "