23/02/1999 • 13h14
Après la Guerre froide, la guerre numérique
Clinton veut relancer l’effort américain de défense vers la protection contre les attaques informatiques.
Clinton veut dépenser 2,8 milliards de dollars supplémentaires dans son budget Défense pour se préparer aux formes " exotiques " de terrorisme comme les attaques en ligne. Le président américain est persuadé que son pays connaîtra des attaques de ce genre dans les prochaines années, et il veut notamment engager des informaticiens " capables de répondre rapidement aux attaques terroristes électroniques ". Il y a quinze ans, Thierry Breton publiait Softwar. Nous y sommes. Scénario présenté par Clinton : La Corée du Nord engage 35 hackers pour pénétrer les systèmes informatiques de la défense américaine, utilisant pour cela des équipements parfaitement achetables sur Internet. Leur mission : empêcher les Américains de survoler la Corée. Sans violer de loi, les 35 pirates entrent dans circuits téléphoniques et ferment les lignes d’appel d’urgence dans douze villes américaines. De la même façon, ils prennent le contrôle de 36 ordinateurs du Pentagone. Tout cela en quatre jours de temps, et suffisamment discrètement pour que l’armée ne sache pas que les codes qu’elle reçoit du commandement sont buggés.
Fiction ? Suffisamment plausible pour le Pentagone ait simulé récemment un tel événement. Car il n’existe aucun système de sécurité suffisamment costaud pour garantir une fiabilité à 100 %. La seule solution : être prêt et être capable de contre-attaquer très vite, de la même manière.
Le Pentagone a en tout cas décidé de revoir à la baisse les informations qu’il proposait sur ses sites Web, considérant qu’il donnait trop de facilité de recoupement d’informations à ses éventuels ennemis. Une bonne partie des sites va être fermée et les autres réorganiser pour ne proposer que le stricte minimum.
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