Un tribunal américain a ordonné à AOL de cesser les livraisons de son logiciel d’accès à Internet, dont le lecteur porte atteinte à la propriété intellectuelle de Playmedia.
Alors que Microsoft commence à distribuer son nouveau système d’exploitation intégrant un lecteur audio-vidéo fait maison, AOL se fait retirer l’usage de son propre lecteur... Sale affaire pour le fournisseur de services en ligne, en ces temps de rude compétition dans le secteur de l’audio-vidéo.
Un tribunal californien vient en effet d’émettre une injonction préliminaire pour qu’AOL cesse de livrer, directement ou par l’intermédiaire d’un tiers, son logiciel d’accès à Internet AOL6.0. La mesure vaut, tant que cette application contiendra Media Player, un lecteur audio-vidéo qui est la version modernisée du logiciel Winamp. Winamp a été développé par Nullsoft, start-up rachetée par AOL. Mais la petite société disposait elle-même d’une licence auprès de Playmedia, qui lui a fourni le code MP3 AMP intégré à Winamp. Selon Playmedia, cette licence Nullsoft ne donne pas à AOL le droit d’utiliser son code dans un logiciel d’accès à Internet.
Avantage à Microsoft et RealNetworks
À vrai dire, Nullsoft elle-même n’a payé sa licence AMP qu’après avoir été poursuivie par Playmedia. Cette dernière est rodée aux procédures judiciaires, la propriété intellectuelle étant son gagne-pain. Même si elle n’obtient pas raison en fin de compte contre AOL, elle aura réussi à lui causer de sérieux ennuis. America Online, en effet, fait la promotion de son nouveau logiciel AOL7.0 qui contient lui aussi Media Player... et qui sera donc interdit en l’état. En attendant, Microsoft et RealNetworks ont le champ libre pour répandre leurs solutions technologiques.