Les voies de la rumeur sont impénétrables. On connaît le phénomène : Machin dit à Truc qui répète à Bidule que Théodule "lui a dit que", et on se retrouve tous à avoir entendu parler d’une histoire dont personne ne connaît la source. Sous le titre "Anthrax virtuel", Howard Fienberg, éditorialiste occasionnel au quotidien américain Christian Science Monitor, s’interroge sur l’épidémie de courriel paniquard qui n’en finit pas, depuis les attentats survenus aux ...tats-Unis, le 11 septembre dernier. Un exemple ? Si vous y tenez : "Un ami d’ami qui sortait avec un Afghan a reçu une lettre peu après que ce dernier a disparu de la circulation le 6 septembre. Son correspondant l’avertissait de ne pas prendre l’avion le 11 septembre, ou d’éviter d’aller se promener dans les centres commerciaux le 31 octobre." Pour info, cette dernière date, est le jour d’Halloween, la fête déguisée qui jette tout le monde dans les rues et les shopping malls.
Appuyez sur "effacer"
"Je ne peux me prononcer définitivement sur le fait qu’il n’y aura aucun incident dans les centres commerciaux le jour d’Halloween, écrit l’auteur, mais ces e-mails ne fournissent aucun motif de penser l’inverse." Pas plus que ceux qui citent Nostradamus et ses prédictions de destructions multiples interprétées à la sauce empoisonnée 11 septembre. Au passage, Howard Fienberg rappelle qu’une des sources d’un des quatrains de Nostradamus a été abusivement triturée dans le sens de l’actualité par un étudiant canadien, démasqué sur un site de "légendes urbaines", snopes.com. Conseil aux internautes ? "La prochaine fois que vous recevrez un de ces mails, mettez de côté ces inquiétudes sans objet et appuyez sur la touche "effacer"."