Le géant de l’e-commerce Amazon.com, célèbre pour ses produits culturels, se lance dans la vente d’ordinateurs en ligne. Dans un contexte plus que morose.
Comme annoncé début juin,
Amazon, l’un des pionniers de l’e-commerce, se lance dans la vente d’ordinateurs en ligne pour élargir sa clientèle. Le marché des PC n’est pourtant pas le plus porteur du moment.
En effet, pour la première fois depuis quinze ans, les ventes de PC ont baissé au second semestre 2001. Pire, les analystes restent très circonspects sur une éventuelle reprise des ventes à la rentrée. Les constructeurs ne peuvent même pas compter sur le lancement du nouveau Windows XP qui devait donner un petit coup de pouce aux ventes puisque celui-ci est prévu pour le 8 octobre 2001, après la fameuse rentrée des classes.
Fenêtre sur e-commerce
Devant les mauvais résultats du second semestre, la quasi-totalité des constructeurs ont envisagé de copier le système de commercialisation de Dell, le nouveau premier constructeur mondial, et le seul à avoir vu ses ventes augmenter au second semestre après qu’il se soit lancé dans la vente de ses produits en ligne. Compaq, Toshiba, IBM, Hewlett Packard voulaient ainsi tenter de rattraper leur retard. Et c’est là qu’Amazon intervient. Sur le papier, l’accord est intéressant pour tout le monde : l’entreprise de Jeff Bezos offre une fenêtre d’e-commerce aux constructeurs et rentabilise un peu sa coûteuse plate-forme et entend profiter d’une possible reprise de la guerre des prix entre les constructeurs.
Occasions, bourse d’échanges
Même en se lançant dans un marché morose, Amazon.com limite les risques : il laisse la gestion des stocks et l’expédition à Ingram Micro, le premier distributeur américain de produits informatiques et entend même profiter du marché de l’occasion en créant une bourse d’échanges sur son site, avec un petit pourcentage à la clé. Le géant de l’e-commerce entend développer son secteur électronique qui est le plus dynamique, même s’il est encore moins rentable que les produits culturels. Ce nouveau mouvement va au moins permettre à Jeff Bezos de se montrer optimiste pour sa quête du Graal, l’annonce de résultats positifs à la fin de l’année.