Le 30 août prochain, la commission de protection de la jeunesse sud-coréenne dévoilera, sur son site, les noms de 169 coupables d’abus sexuels sur des mineurs.
Légal, pas légal ? En tout cas, la mesure prise par la commission sud-coréenne de protection de la jeunesse est extrême. Sur les 300 coupables d’abus sexuels sur des mineurs condamnés en Corée du Sud durant le second semestre 2000, 169 vont avoir le déshonneur de voir leur nom et leur adresse livrés à la vindicte populaire sur le site de la commission pendant 6 mois et sur les panneaux d’informations des bâtiments publics pendant un mois. Il s’agit, dans 35 % des cas, de viols ; dans 77 % des cas, les mineurs concernés ont moins de 13 ans et deux fonctionnaires gouvernementaux font partie de la liste. L’un d’eux a réussi à faire retirer son nom jusqu’à confirmation de la légalité de la mesure.
Tous les moyens sont-ils bons ?
Cette publication est l’une des premières conséquences de la nouvelle loi de protection de la jeunesse qui est entrée en vigueur en juillet dernier. Cette loi vise surtout à réprimer la prostitution infantile en hausse dans le pays. Malgré la cause, le débat est vif : d’un côté, les défenseurs des droits de l’homme s’insurgent contre ce qu’ils considèrent comme une double peine et de l’autre, ceux qui pensent que tous les moyens sont bons, puisque les droits des victimes ont été bafoués en premier lieu.
La commission de protection de la jeunesse sud-coréenne:
http://www.youth.go.kr