Pour éviter un long procès, l’industrie du disque a demandé, mardi 6 août, à un juge d’établir les responsabilités de Napster. La dernière requête ?
L’industrie du disque, qu’on avait connue plus procédurière, cherche maintenant à éviter le procès contre Napster. Pour cela, rien ne vaut un petit détour par le bureau du juge Marilyn Hall Patel. Celle-ci va devoir déclarer, le 1er octobre prochain, quelles sont les responsabilités de Napster en matière de violation du droit d’auteur. La juge n’est pas exactement un fervent soutien de Napster : l’année dernière elle avait jugé que le système d’échange de chansons contrevenait au copyright. Elle a aussi remis au goût du jour le concept de "tolérance zéro" : le 11 juillet, elle avait jugé que le système de filtrage de Napster "à 99 % efficace" était insuffisant. Napster a d’ailleurs fait appel de cette décision le jeudi 9 août, mais le site de la société de Redwood (Californie ) est toujours fermé.
Violeur de copyright ?
La requête de l’industrie du disque pourrait mettre un terme aux activités de Napster : pour les majors, Napster a gagné de l’argent grâce à "une violation massive et intentionnelle des droits d’auteur". Si la juge se range à l’avis des plaignants, il ne restera plus qu’à négocier. En février dernier, une offre de Napster de 1 milliard de dollars (7,5 milliards de francs) avait été refusée par l’industrie du disque. Le nouveau PDG de Napster, Konrad Hilbers, va vraiment devoir compter sur le soutien de Bertelsmann qui a déjà prêté de l’argent à l’entreprise.