L’AFNIC veut mobiliser les internautes français afin qu’ils participent plus activement à l’élection d’un directeur de l’ICANN en septembre prochain.
Les années se suivent et se ressemblent pour les internautes français. L’an dernier, ils s’étaient tardivement mobilisés pour l’élection d’un directeur européen à l’Icann (International Cooperation for Assigned Names and Numbers), l’organisme chargé de gérer les noms de domaine et les adresses IP. À tel point que l’AFNIC (Association française pour le nommage internet en coopération), la structure responsable des .fr, avait battu le rappel et lancer un site d’information et de sensibilisation. Au final, la France avait pris, in extremis, la seconde place européenne, derrière l’Allemagne, en nombre d’électeurs inscrits.
Méconnaissance totale des enjeux
Cette année, l’AFNIC a décidé de repartir au combat. Car l’élection d’un nouveau directeur de l’ICANN, prévue pour septembre prochain, ne passionne pas davantage les internautes français. Pour Annie Renard, directrice technique de l’AFNIC, la situation est plus que préoccupante. "Nous sommes dans une période de méconnaissance totale des enjeux de ce genre d’élection. La gouvernance de l’Internet tient pourtant un rôle majeur dans des domaines tels que le futur commerce électronique ou la protection du consommateur", affirme-t elle. L’an dernier, seuls 3 040 Français s’étaient inscrits sur les listes électorales de l’Icann, contre 20 475 Allemands. Sans compter une participation des électeurs américains et asiatiques. Les premières estimations donnent un ordre de grandeur comparable pour le scrutin de septembre prochain. L’AFNIC s’est donc lancée dans de nouvelles actions de sensibilisation. Outre le site, l’organisme a contacté tous les possesseurs d’un .fr pour les informer sur les candidats en lice et les modalités de l’élection.
Manque de mobilisation de la presse
Quand on lui demande les raisons du désintérêt des internautes français, Annie Renard avance "le choix des Américains pour que le vote se déroule en août, une date qui ne correspond pas forcément au rythme français". Ou "le manque de mobilisation de la presse". Elle cite en exemple la presse allemande qui aurait largement contribué à l’enthousiasme outre-Rhin. D’autre part, les balbutiements de la cyber-démocratie pourraient expliquer le manque d’intérêt à l’égard de ces nouveaux rendez-vous électoraux. Comme le précise aussi la directrice technique de l’AFNIC, "il y a sans doute une question de mentalité et de culture dans ces différences de comportements". Selon elle, Allemands et Japonais ont une culture de participation et d’implication dans les enjeux sociaux beaucoup plus développée. Pour se consoler, les Français peuvent toujours se dire que leurs amis anglais sont encore plus à la traîne qu’eux.
Sites de l’AFNIC:
http://www.nic.fr
Pour s’inscire et voter:
http://www.gouvernance-internet.com...
http://www.dnso.org/dnso/notes/2000.GA-voting-registry.html
http://www.dnso.org/dnso/notes/2000...
http://www.gouvernance-internet.com.fr/
http://www.gouvernance-internet.com.fr/