Malgré l’opposition du gouvernement, les bibliothécaires américains ont obtenu l’ouverture d’un procès au cours duquel la légitimité du Children’s Internet Protection Act sera mise en cause.
Les bibliothécaires américains auront finalement droit à un procès en bonne et due forme, et cela malgré la motion déposée par le gouvernement qui réclamait le rejet de leur requête. L’American Library Association (une plainte le 20 mars 2001 devant le tribunal de Pennsylvanie pour contester certaines dispositions du Children’s Internet Protection Act, voté par le Congrès le 15 décembre 2000. Après quatre mois d’attente, la décision est finalement tombée. Le jeudi 26 juillet, les trois juges de la cour d’appel de Pennsylvanie, qui avaient été désignés pour arbitrer le débat, ont en effet décidé d’accepter la requête des associations et de soumettre le projet de loi à leur jugement. Le procès a été fixé au 14 février 2002.
Les bibliothécaires crient à la censure
L’enjeu du procès porte sur les dispositions du Children’s Internet Protection Act qui oblige les bibliothèques publiques et les écoles publiques du primaire et du secondaire à installer des logiciels de filtrage sur leurs postes Internet, sous peine de perdre l’essentiel de leurs subventions fédérales. Une contrainte qui s’apparente, pour les associations de bibliothécaires, à de la censure. Sous prétexte d’empêcher les jeunes Américains d’accéder à des contenus "inappropriés" (pornographiques et racistes, notamment), ces filtres, selon l’ACLU, bloquent également l’accès à un certain nombre de sites informatifs sans aucun contenu pornographique ou "inapproprié". La loi serait donc contraire au Premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression et de la presse. C’est en tout cas ce que les bibliothécaires entendent défendre au cours du procès.
Le communiqué de l’American Civil Liberties Union:
http://www.aclu.org/news/2001/n0726...
L’article de Newsbytes:
http://www.newsbytes.com/cgi-bin/ud...