La société NeuLevel, chargée de l’attribution des nouveaux noms de domaines en .biz, est accusée d’avoir mis en place une "loterie illégale".
Derek Newman est content : il vient de saisir l’occasion de faire un nouveau coup médiatique. Cet avocat de Seattle est un habitué de la chose. Il était le défenseur de l’entreprise qui voulait diffuser, sur Internet, l’exécution de Timothy Mc Veigh. Il défend, aujourd’hui, un disque-jockey de Phœnix (Arizona), qui tente d’obtenir les noms de domaine dj.biz et radio.biz. Avec un autre plaignant, Skyscraper Productions, ils ont porté plainte devant un tribunal de Los Angeles pour mettre en cause les pratiques de NeuLevel.
Tirage au sort
Devant l’afflux des demandes pour ces nouvelles extensions, NeuLevel a fixé, jusqu’au 17 septembre, la période transitoire où chacun peut poser sa candidature, moyennant 2 dollars (environ 15 francs). Selon Neulevel, les propriétaires de marques déposées seraient ainsi protégés, les autres devant être départagés par tirage au sort. Et c’est là où le bât blesse, selon Newman, car, que vous gagniez ou pas, le droit d’enregistrement n’est en aucun cas remboursé. NeuLevel encourage même les postulants à faire plusieurs demandes pour augmenter leurs chances au tirage. En revanche, les candidats ne peuvent évaluer leurs chances puisque NeuLevel ne donne pas le nombre des postulants pour chaque nom de domaine. Selon Newman, cité dans Wired, cela encourage chacun à déposer le plus de réservation possible, sans remboursement envisageable en cas d’échec. Cette situation favoriserait les plus riches et s’apparenterait, de plus, à une loterie clandestine. Les deux parties refusent pour l’instant de commenter la procédure.