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22/07/2001 • 12h47

Gênes, ville morte

À l’issue du sommet du G8, Gênes s’est réveillée avec la gueule de bois. Un mort et des centaines de blessés, côté manifestants. Des policiers multipliant les arrestations et les exactions. Des quartiers largement dégradés... De notre envoyé spécial, Alexandre Piquard

Partir. Quitter Gênes et tenter de rentrer chez soi. Pour les militants anti-mondialisation qui sont encore, en cette journée de dimanche, présents dans la ville, c’est une idée fixe. Plusieurs gares sont fermées et ce n’est, à nouveau, que grâce aux cars qu’ils vont pouvoir quitter la ville. Les traits sont tendus, les visages graves. Personne n’a encore réussi à effacer les violences policières qui ont marqué la fin de la journée de samedi et la nuit suivante.

Dès samedi, en début d’après-midi, dès le démarrage du cortège pacifique, les exactions ont débuté. Francesco, manifestant pacifique et membre d’une organisation syndicale italienne mais qui préfère rester anonyme, raconte qu’il ne peut croire, encore, à ce qu’il a vu et vécu. Il témoigne : "Dès 14 heures, alors que le gros de la manifestation avait déjà démarré, la queue du cortège s’est retrouvée soudain isolée du reste de la troupe. Il y avait encore beaucoup de monde. C’est difficile à estimer : peut-être 20 à 30 000 personnes. Les carabiniers ont déboulé tout d’un coup et ont définitivement coupé le cortège. Les choses ont très vite mal tourné lorsqu’ils ont commencé à balancer, sans raison, les gaz lacrymogènes. Les manifestants ont riposté et là, ils se sont mis à taper sur tout ce qui bougeait. C’était une scène de chaos indescriptible."

Bilan : des dizaines de blessés et des arrestations en série avec, à la clé, des des interrogatoires plus que musclés, difficilement imaginables de la part de la police d’une ville européenne.

Raid contre le GSF

Pour tous les autres militants, ceux qui avaient échappé à cela et avaient manifesté dans le calme jusqu’à la scène de la Piazza Ferraris, c’est plus tard dans la soirée que les choses ont mal tourné. Dans la nuit, vers une heure du matin, la police a effectué un véritable raid dans les locaux du Genoa Social Forum (GSF), puis dans le media center qui abritaient les journalistes indépendants d’Indymedia et de Radio Gap. Selon des témoins, les carabiniers ont enfoncé les portes et investi en hurlant le bâtiment de la rue Cesare Battisti abritant deux écoles, dont l’une hébergeait le siège de GSF et l’autre le media center. Très vite et avec une violence incroyable, les policiers ont affirmé aux responsables qu’ils étaient à la recherche d’armes.

Appelés en renfort par les militants, des parlementaires et des avocats n’ont pu pénétrer à l’intérieur des locaux. De l’autre côté des portes, chaos incroyable : personnes mises à terre et fouillées sous les coups de matraque, ordinateurs brisés, arrestations sans preuves... Bilan : entre une quarantaine et une cinquantaine de blessés et plus d’une dizaine d’arrestations, selon un premier bilan du GSF.

Ambiance de terreur

Dans les autres lieux d’hébergement, les militants suivaient le récit des affrontements grâce à la radio locale et au téléphone portable. Craignant que la police ne leur fasse subir le même sort, les "Tute Bianche" ont très vite quitté leur campement du stade Carlini pour rejoindre l’est de la ville. Au stade Sciorba où campaient les plus calmes des manifestants, une ambiance de terreur régnait. Fallait-il partir ou pas, se réfugier chez l’habitant en groupes dispersés ou au contraire résister en masse au cas où les policiers débarqueraient ? Plusieurs témoins affirmait que, dans le media center, la police recherchait les films et les photos des violences de l’après-midi, en possession des organisateurs. Un coup de fil de Vittorio Agnoletto, responsable du GSF, les rassurait quelques minutes plus tard : les documents et les témoignages de militants avaient pu être mis en lieux sûrs. Tandis que, vers trois heures du matin, la rafle de la rue Battisti s’achevait, une assemblée générale était improvisée au stade Sciorba. Les anti-mondialistes décidaient de rester sur place et de ne quitter les lieux qu’une fois le jour levé. Après une très courte nuit dans l’herbe mouillée et tandis que le G8 s’achevait comme si rien ne s’était passé, il ne restait plus aux militants qu’à tenter de rentrer. Et à témoigner.

 
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