Annoncé en fanfare le 2 juillet, le rapprochement entre les deux sites de commerce électronique Digitall et Père Noël échoue. Les partenaires n’ont pas réussi à s’accorder sur les questions financières et d’organisation.
"Père Noël et Digitall ont décidé, d’un commun accord, de mettre fin à leur accord." On a rarement vu communiqué de presse aussi laconique. Deux semaines après avoir entamé la procédure de rachat de la société Digitall, filiale de Lagardère, spécialisée dans la vente en ligne de produits culturels, Père Noël renonce à ses plans. Cette acquisition était alors pourtant célébrée, dans un communiqué de presse circonstancié, comme un événement majeur permettant "au groupe Pere-Noel.fr d’accélérer sa croissance, d’améliorer ses marges et de s’affirmer comme le principal distributeur de produits culturels sur Internet". Et Père Noël, de vanter "ses atouts pour devenir le numéro 1 de la vente en ligne en France", devant les sites de la SNCF ou de la Fnac.
Désaccord financier et organisationnel
Aujourd’hui patatras. L’accord promis n’aura pas lieu. "Nous avions bien signé un accord de principe, mais nous ne nous sommes pas entendu dans les négociations finales, explique-t-on chez Digitall. Les points qui ont posé problème sont d’ordre financier et organisationnel." Impossible d’en savoir plus. Les explications, promises à Transfert par la direction de Père Noël, ne sont, quant à elles, pas venues.
Selon l’accord de principe évoqué plus haut, le groupe Lagardère aurait dû prendre 5 % du capital de la société Père Noël, pour un montant estimé entre 1,6 et 1,7 million d’euros (10,5 et 11,2 millions de francs). Une somme jugée plutôt faible, pour une entreprise qui revendique un chiffre d’affaires mensuel de 0,3 million d’euros (environ 2 millions de francs)... Ce soir, le Père Noël rentre bredouille.