Tom Hanks se fait du souci pour son boulot. Avec la sortie du film Final Fantasy, une nouvelle génération d’acteurs débarque sur les écrans (sortie en France le 15 août). Jusqu’ici, alors que les décors, les effets spéciaux ou la production étaient pris en charge par l’ordinateur, les acteurs étaient à peu près épargnés. Car créer et animer un personnage se révélait trop complexe : impossible de transcrire exactement les émotions via les expressions du visage et du corps. Final Fantasy, adaptation au cinéma d’une des plus célèbres séries de jeux vidéo, pourrait marquer un tournant. Car, pour la première fois, les personnages virtuels sont d’un réalisme saisissant : Aki Ross, l’héroïne du film, ferait sans peine oublier les charmes d’une Sandra Bullock. À long terme, une forte concurrence pourrait s’installer entre les acteurs virtuels et les Mel Gibson et autres Leonardo Dicaprio. Mais ce n’est pas seulement l’éventuelle disparition des stars de cinéma dans un futur encore assez lointain qui inquiète Hollywood : il faudra toujours des acteurs pour prêter leurs mouvements ou leur voix aux personnages de synthèse. Non, ce qui préoccupe le plus, c’est l’utilisation par des personnes peu scrupuleuses de l’image de certains acteurs, le tout à des fins douteuses.
L’article du New York Times révèle notamment que, depuis 1982 et la sortie du film Tron (le premier à utiliser des effets spéciaux créés sur ordinateur), beaucoup de gens travaillent à donner vie à des acteurs numériques, à faire revivre des célébrités disparues, voire même à rajeunir des stars vieillissantes en leur fabricant un clone plus jeune de 20 ans. Imaginez un film dans lequel Jean-Claude Van Damme côtoierait Bruce Lee. Où va-t-on...