Politiquement incorrect : c’est le parti pris de Jet Set Radio. Le joueur est un membre d’un gang de rollerbladers fous furieux, assoiffés de tags et de musique.
But du jeu : marquer son territoire urbain en apposant une signature dans les endroits les plus bizarres de la ville. Seul problème : il faut déloger les bandes rivales qui tentent de s’approprier les murs d’autrui. On ajoutera à cela un inspecteur déjanté prompt à sortir son arme, des hordes de CRS, des tanks et des hélicoptères, tous mobilisés pour empêcher le joueur de remplir sa mission. Le tout dans un univers de dessin animé, tout en deux dimensions, mais d’une richesse incroyable : les passants font leur vie dans la rue, des vélos s’effondrent lorsqu’on leur rentre maladroitement dedans, et la gare ferroviaire paraît plus vraie que nature... Au fur et à mesure, les missions deviennent plus complexes et d’autant plus prenantes. Jet Set Radio cumule beaucoup d’action, un brin de réflexion, et pas mal d’habileté. Qu’importe l’avertissement de Sega qui déclare hypocritement ne cautionner aucune forme de vandalisme,
Jet Set Radio est un véritable pousse-au-crime. Numérique, bien sûr.
Dreamcast Sega
379 F