Un laboratoire universitaire va concevoir des engins spatiaux pour comprendre et prévenir les risques que les vents solaires font courir aux satellites, aux téléphones portables et aux hommes de l’espace.
Les puissantes perturbations électromagnétiques d’origine solaire rendent le climat spatial erratique. Elles sont capables de brouiller les radios et les téléphones portables, de faire dévier des satellites de leur orbite et d’endommager les réseaux électriques. Pour prédire la météo dans le système solaire, la NASA a donc lancé plusieurs programmes. Elle a fait concevoir et fabriquer par le laboratoire de physique appliquée de l’université Johns Hopkins, au Maryland, le satellite TIMED (Thermosphere, Ionosphere, Mesosphere, Energetics and Dynamics). Transporté dans une base de l’Air Force en Californie, celui-ci doit partir au plus tôt le 13 septembre prochain. Durant deux ans, il orbitera entre 60 et 180 kilomètres de la surface de la planète, pour étudier les effets de l’activité solaire et humaine sur la couche supérieure de l’atmosphère terrestre. Pendant ce temps, le robot spatial Genesis, fabriqué lui par l’avionneur Lockheed, doit étudier le champ magnétique à un million de kilomètres et demi de la Terre et recueillir des particules de vent solaire. Les résultats de ces études doivent permettre de définir les risques à long terme encourus par les astronautes qui vivent dans la station spatiale internationale. Cependant, l’investissement de la NASA dans l’université John Hopkins intervient au moment où ladite station, dont le budget initial a été dépassé,
menace de rester en sous-effectifs.